Le leader du BL (Bloc Libéral), Dr. Faya Millimouno et le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, ont « échappé » ce mardi 23 octobre à ce qu’ils considèrent comme une «tentative d’assassinat» alors qu’ils tentaient de rallier le rond-point de la Tannerie pour donner le coup d’envoi de leur marche ‘’interdite’’ par les autorités de Conakry.
Dr. Faya Millimouno a déclaré qu’ils ont demandé à la population de sortir demain mercredi pour protester contre cette ‘’bavure’’. Avant d’annoncer que le lundi sera une journée «ville morte». Ce qui sera suivi, selon lui, par une nouvelle marche le mardi prochain toujours sur l’autoroute Fidel-Castro. Lisez sa réaction!
«Il y a eu une tentative d’étouffer notre manifestation mais, nous nous félicitons parce que toute la ville de Conakry a été paralysée. Nous avons convenu que tous les leaders se retrouvent chez le chef de file de l’opposition. Nous avons reçu des informations que toutes les rues étaient quadrillées par les forces de l’ordre et qu’on nous empêcherait d’atteindre même Hamdallaye. Nous avons bougé, j’étais assis à côté du président de l’UFDG dans la voiture. Au niveau du portail des Cases de Bellevue, il y a un premier camion qui a reculé pour nous laisser passer. C’est au niveau du rond-point que deux camions sont venus nous barrer la route. Un est resté devant nous et l’autre est passé derrière nous. Il y avait la sécurité de Cellou Dalein qui couvrait complètement notre véhicule. Donc, il fallait écarter ceux-là pour faire ce qu’ils avaient l’intention de faire. Ils ont procédé aux jets de gaz lacrymogènes. Quand les jeunes ont pris ces gaz dans les yeux, ils ont vu une place libérée et c’est comme ça quelqu’un est venu, un des forces de l’ordre qui a tiré à bout portant devant nous. La balle a transpercé le pare-brise pour sortir en arrière. La balle est passée entre le chef de file de l’opposition et moi pour sortir derrière. Il est clair qu’à travers cet acte, il y a avait un planning de tentative d’assassinat contre la personne du président de l’UFDG et moi-même. Nous demandons à la population de sortir demain pour protester contre cette bavure. Parce que si maintenant on peut penser à l’assassinat des opposants, c’est que nous sommes en train d’aller vers un Etat voyou que nous n’allons pas accepter. Le lundi, nous demandons une ‘’ville morte’’ et le mardi, nous allons poursuivre notre marche sur l’autoroute Fidel-Castro».