Pour l’avocat Me Pépé Antoine Lama, Fatou Gnelloy peut bien être extradée par Interpol même si elle n’est poursuivie en Guinée que pour des délits d’injures publiques et diffamation. » Cela devrait passer par le recours au mécanisme d’extradition. Sauf que dans la pratique, ces extraditions sont compliquées « , a néanmoins nuancé l’avocat, l’un des plus connue dans les affaires pénales en Guinée. » Si l’intéressé à des avocats dans le pays où ils se trouvent, ceux-ci peuvent saisir le juge national compétent pour s’opposer à cette extradition au motif que les conditions de la tenue d’un procès équitable ne sont pas réunies ou que la vie de l’intéressé est en danger. En tout cas, c’est souvent cet argument qui est exploité dans les pays occidentaux « , a-t-il ajouté.
L’autre argument que les avocats de Fatou Gnelloy (si elle en a) aux États-Unis pourraient exploiter, c’est de dire que leur cliente fait l’objet de persécution judiciaire. Et la Guinée étant dans une période d’exception, ces arguments ont une chance de prospérer auprès des juges américains.
Visée par deux mandats d’amener de deux tribunaux différents de Conakry suite à des plainte de proches du leader politique Cellou Dalein Diallo, Fatou Gnelloy est réapparue aux États-Unis. C’est du moins ce qu’elle dit dans une vidéo diffusée mercredi sur Facebook.