La capitale guinéenne Conakry ainsi que certaines villes de l’intérieur du pays connait depuis l’annonce de l’augmentation du prix du carburant à la pompe, des mouvements de protestations. Par contre, les autorités guinéennes ont décidé d’interdire les marches des Forces sociales dans certaines communes telles que Labé, Mamou et Télimélé. Des communes dont les délégations spéciales sont conduites par l’UFDG.
Interrogé ce soir si le parti du chef de file de l’opposition est associée à ces interdictions, son Vice-président a été on ne peut plus clair : « l’UFDG n’est associé ni de près ni de loin à ces interdictions de manifester dans ces différentes communes.»
Dr Oussou Fofana précise que « depuis la tenue des élections communales, les seules personnes habilitées à signer les documents dans les différentes communes, sont les secrétaires généraux. Ce sont des fonctionnaires de l’Etat notamment du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Ils obéissent à M. Boureima Condé. Donc l’UFDG n’est associé ni de près ni de loin à cette interdiction de manifester dans les différentes communes.»
Les délégations spéciales, il faut le noter de passage, ont été placées à la tête des communes pour une période de 6 mois. Elles ont donc perdu leur légitimité depuis l’organisation des élections communales. «Et depuis cette période le ministère de l’Administration Territoriale a ordonné provisoirement aux secrétaires généraux d’évacuer les dossiers dans les différentes communes. Les délégations spéciales ne peuvent en aucun cas en ce moment précis autoriser ou interdire une manifestation. C’est la raison d’ailleurs pour laquelle nous nous battons pour l’installation des maires élus», indique l’opposant qui rappelle que la manifestation pacifique est un droit constitutionnel.
Donc, poursuit-il, nous ne pouvons au sein de l’UFDG accompagner des gens qui violent la loi. Nous condamnons plutôt ces agissements des autorités qui violent la constitution.
L’UFDG est un parti républicain qui se bat pour le respect de la constitution, a-t-il précisé.
« Cette interdiction de marcher dans les communes où siègent les délégations spéciales de l’UFDG est fait dans le seul but de donner l’impression aux citoyens comme quoi que c’est l’UFDG qui est derrière ces interdictions », a-t-il dénoncé.
Selon le député, son parti soutient plutôt les forces sociales dans leurs manifestations pacifiques parce que la loi guinéenne l’autorise.
«Le pouvoir de M. Alpha Condé veut restreindre les libertés et nous ne pouvons pas nous associer à son régime. Parce que nous ne sommes ni un parti partenaire encore moins un allié. Donc, nous ne sommes pas concernés. Nous apportons plutôt un soutien à la lutte des forces sociales. Car, nous considérons que c’est légitime et elles ont le droit de manifester», soutient le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates.