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Interdiction de manifester en Guinée : Réaction caustique de Faya Millimono

« Nous allons nous opposer à cela de la manière la plus vigoureuse »

Les réactions se multiplient au sein de la classe politique contre la décision du gouvernement d’interdire toute manifestation sur le territoire national. Cela en réponse aux forces sociales qui entendaient poursuivre leurs manifestations pour protester contre la hausse du prix du carburant à la pompe.

Réagissant à cette question, au micro de Guinéenews© ce week-end, Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL), annonce que tous ceux qui ont l’intention de confisquer les droits et libertés des citoyens  trouveront l’opposition sur leur chemin.

« C’est très grave ce qui se fait aujourd’hui dans notre pays. J’entends dire qu’on veut restaurer l’autorité de l’Etat. L’autorité de l’Etat ne se restaure que par la loi, par le respect de la Constitution et par le respect des lois de la République. Dès lors qu’on tente de restaurer l’autorité de l’Etat en dehors de la loi, c’est une dictature. Nous disons que tous ceux qui ont l’intention de confisquer les droits et libertés des citoyens, nous trouverons sur leur chemin. Parce que nous ne tolérerons pas un recule,  par rapport à la violation des droits fondamentaux et des libertés fondamentales dans ce pays », a lancé Dr Faya Millimono.

L’opposant au régime Alpha Condé se dit « déçu » du silence de la justice qui a été saisie par une plainte des forces sociales qui ont été empêchées par les forces de maintien d’ordre d’exprimer leur ras-le-bol contre la hausse du prix du carburant. « Nous avons été très choqués de voir que c’était devenu une habitude et nous sommes autant déçus que la justice qui est saisie ne prenne pas les dispositions pour élever le ton par rapport à cela. Si le ton n’est pas élevé par la justice, c’est l’anarchie qui s’installe ; parce que la Guinée ne reviendra pas dans les années 50 ou 70. Nous sommes en 2018 et ce qu’on a acquis en 2018 par le sang, les vies humaines, ce sont les libertés et les droits », a-t-il souligné.

Le président du BL souhaite une rencontre des leaders de l’opposition pour se faire entendre suite à cette décision des autorités guinéennes. « Nous allons nous opposer à cela de la manière la plus vigoureuse en utilisant toutes les dispositions légales en la matière. Personnellement, j’ai souhaité auprès des collègues de l’opposition qu’il y ait une rencontre d’urgence sur la question. Parce que, nous avons vu le communiqué du gouverneur de la ville de Conakry interdisant la manifestation des forces sociales, qui n’avait aucune justification au regard des dispositions du code pénal dans notre pays. Maintenant, c’est une circulaire qui interdit sur l’étendue du territoire national les manifestations. On n’est pas dans une sorte d’insurrection. Seule l’Assemblée nationale peut voter pour qu’il y ait ce qu’on appelle l’état d’urgence. Sinon, on sortirait clairement du cadre légal. Et quiconque sort du cadre légal, nous le ramènerons de gré ou de force », menace-t-il.

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