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Interdiction de la vente de la contrefaçon : à Boffa, des commerçantes demandent à l’État de revenir sur la décision

A quelques jours de la célébration de la fête marquant la fin du mois de Ramadan, le marché de Boffa sont inondés de tissus contrefaits. Les basins et autres tissus locaux, importés de la Chine, sont vendus à bas prix.

Alors que l’État a interdit la vente des tissus connus sous le sobriquet Faré Yaré. Cette décision n’a pas plu aux vendeuses et certaines femmes. Elles demandent aux autorités à revoir cette décision. C’est ce matin dès après le passage du directeur préfectoral du Commerce pour retirer les tissus contrefaits guinéens, vendeuses et vendeurs se sont révoltés contre l’application de cette décision.

 Fatou Soumah, vendeuse du tissu à Boffa déclaré : « chacun a sa chance au marché. Il y a des basins mais tout le monde n’a pas le même moyen pour se trouver un basin de 500.000 GNF ou 1000 000 GNF. Mais ces tissus connus sous le nom de Faré Yaré tout le monde peut l’avoir. L’État aussi avant de prendre une décision doit d’abord connaître la conjoncture que traverse. Difficilement, on gagne le manger. Nos enfants ont fini d’étudier ; ils n’ont pas d’emploi et nos maris ne travaillent pas. Les charges sont sur nos têtes. Retirer la marchandise d’une pauvre commerçante, c’est de créer autre problèmes », a-t-elle déploré.

Pour Mamadouba Camara, est témoin de ce qui s’est passé : « à l’heure où nous sommes, il y a beaucoup de choses contrefaites en Guinée qui ne sont pas interdites. Si je vois aujourd’hui, ces tissus, moi étant pauvre et je ne suis pas capable d’acheter un tissu qui coûte à 500 000 GNF ou 1000 000 GNF pour tous les membres de ma famille. Acheter un tissu à un bas prix ça me plaît, s’il y a un marché la concurrence. C’est ce qui peut aider et amoindrir le prix. Je demande à l’État de s’abstenir de prendre certaines décisions pour permettre aux citoyens lambda d’accéder aux objets moins chers. Nous demandons au colonel Mamadi Doumbouya de revoir pour le bien des citoyens mais surtout des femmes », a-t-il exprimé.

Rencontré à cet effet, le directeur préfectoral du commerce Ibrahim Kalil Kalivogui s’est exprimé sur cette situation : « j’ai reçu l’information hier à 20 heures. Et j’ai essayé de propager pour que l’autorité préfectorale soit au vent de ce qu’on m’a instruit de faire. Le préfet m’a dit d’échanger avec le président de la chambre du commerce. L’État a interdit ça. Le communiqué a passé dans les médias. Et comme on voit toujours les femmes, les commerçantes refusent de se plier. Ils nous ont instruit de retirer tout ce qui est contrefaçon guinéenne », a-t-il dit.

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