La marche des Forces sociales qui devait avoir lieu ce lundi 23 juillet à Conakry, a été interdite par le gouvernorat de la ville de Conakry. Il a donc fallu cette décision pour provoquer l’ire de Dr Oussou Fofana. Le Vice-président de l’UFDG a exprimé ce soir au bout du fil cet état d’âme à Guinéenews. D’après Dr Oussou Fofana cette attitude des autorités est simplement «barbare et illégale» et vise à « restreindre » des libertés publiques.
Pour le président du groupe parlementaire des Libéraux Démocrates, Dr. Fodé Oussou Fofana, la manifestation est un droit constitutionnel. Par conséquent, a-t-il expliqué, tout citoyen, tout parti politique, toute association ou toute organisation, est libre de manifester si elle ou il n’est pas content.
Ce qui indigne l’opposant, c’est le fait que les gens confondent autorisation et l’information. Selon lui, dans le cas précis d’une marche, ce n’est pas une demande d’autorisation qu’on cherche mais plutôt, une information.
«Il s’agit d’informer l’autorité de tutelle, si cette dernière a des remarques, elle doit pouvoir les motivées. Mais, elle n’a pas le droit d’interdire une marche. C’est comme si nous étions dans un Etat sauvage. Tenez-vous bien, sortir des gaz lacrymogènes, bombarder des citoyens, c’est une honte et un recul pour notre démocratie», a dénoncé Dr. Fodé Oussou Fofana qui estime que le gouvernement n’avait pas à interdire cette marche des forces sociales.
Devant cet agissement des forces de l’ordre, Oussou Fofana exhorte les Forces sociales et le syndicat à porter plainte contre l’Etat au niveau des institutions internationales.
«J’ai l’impression que les gens se plaisent dans ce pays à faire ce qu’ils veulent comme si nous étions dans la jungle. C’est une honte que les maries acceptent une marche, quelle que soit la panique du gouvernement, il ne devrait pas empêcher cette manifestation. Chaque fois qu’une manifestation est autorisée, elle se déroule sans incident. Le gouvernement aime la provocation, c’est une honte pour notre pays. Je me demande ce qu’Alpha Condé veut qu’on garde de lui comme image. J’invite les forces sociales et le syndicat à porter plainte contre ce gouvernement au niveau des institutions internationales. En tout cas, c’est une grosse erreur pour ce gouvernement de penser qu’il pourra intimider les citoyens.»