Les pluies diluviennes du week-end dernier n’ont pas été sans conséquences pour les acteurs de la pêche maritime. Plusieurs embarcations dans les différents débarcadères du littoral ont été victimes de ces intempéries.
Selon Idrissa Kallo, le chargé de communication de la pêche artisanale, il y a deux morts et de nombreux dégâts matériels. Parmi les victimes, 23 pêcheurs ont été repêchés.
Au débarcadère de Bonfi, dans la commune de Matam, quatre embarcations ont été victimes des intempéries du week-end. Heureusement que tous les pêcheurs qui s’y trouvaient ont été repêchés mais les matériels sont restés dans l’eau. « Ils (les propriétaires, ndlr) sont en train de se battre pour repêcher le matériel notamment les filets, les moteurs et les embarcations », rapporte M. Kallo.
Par ailleurs, à Kindiadi dans la sous-préfecture de Koba, il y a eu deux embarcations victimes de naufrage. Dans la première, « il y avait trois personnes dont une a trouvé la mort et son corps repêché ». S’agissant de la deuxième embarcation, les acteurs sont sans nouvelle. « Ils ne savent pas s’ils sont en panne en mer ou s’ils sont rentrés dans un endroit pour se mettre à l’abri. Pour le moment, on ne peut rien dire sur leur situation », dira Idrissa Kallo.
« Pour Taboriah, il y a encore deux embarcations. Dans la première, il y avait trois dedans. Parmi les personnes, le corps du disparu a été retrouvé », explique notre interlocuteur.
En ce qui concerne la deuxième embarcation, il y avait une dizaine de personnes à bord. Elles ont été retrouvées. Le moteur de leur embarcation a été retrouvé dimanche, a fait savoir le chargé de communication de la pêche maritime.
Enfin, à Kamsar, il y a une vingtaine d’embarcations endommagées par le vent à cause du problème d’accostage.
Pour cela, M. Kallo met en cause l’envahissement du débarcadère d’une part et la construction du port minier, d’autre part réduisant ainsi le quai.
S’il n’y a pas d’interventions, dit-il, si le vent revient, il y aura beaucoup de dégâts dans le débarcadère de Kamsar.
D’ailleurs, il se demande pourquoi des dispositions ne sont pas encore prises au niveau du ministère de tutelle. Alors qu’il existe de nombreuses structures spécialisées notamment la préfecture maritime, la direction de la pêche maritime, la direction nationale de l’économie maritime, le CNSP, l’Anam etc.