Huit mois après les élections communales du 4 février, les Conseillers élus ne sont toujours pas installés. Le 24 septembre dernier, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation avait annoncé, à travers un arrêté, qu’ils devront être installés ce vendredi 5 octobre.
Mais ce jeudi, lors d’une réunion tenue au QG de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), l’opposition a fait savoir qu’il n’y a aucun calendrier pour l’installation des conseillers communaux, alors qu’elle a demandé aux autorités de rappeler les modes d’élections des maires et de leurs adjoints.
« Il n’y aucun communiqué qui précise un calendrier précis. On avait souhaité, on avait demandé à l’Administration du Territoire de rédiger un communiqué pour rappeler les modalités d’élection du maire et de ses adjoints en se référant bien entendu des dispositions de la loi. On ne l’a pas obtenu. On a souhaité qu’un comité de suivi se retrouve pour que le MATD qui a le mandat de superviser l’installation de ces exécutifs, puisse informer les participants de ce comité de suivi pour que nous puissions informer nos élus », a souligné Cellou Dalein Diallo en marge de cette rencontre.
Ce » refus » de la part de l’Administration est perçu par le chef de file de l’opposition comme une volonté de tricher: « c’est suspect. Qu’est-ce qu’ils cherchent en refusant d’informer clairement les élus de toutes les listes sur la date, sur les modalités pratiques et sur les calendriers? On n’a pas eu d’informations. Vraiment on est très peinés, on est des responsables de partis, il y a les listes indépendantes, personne n’est informée. Alors que les élus devaient pouvoir s’organiser. Il y a les gens qui sont à mille kilomètres de là où ils sont élus. Ils devraient s’organiser pour y aller. Malheureusement, on n’a pas pu avoir d’information malgré tous les efforts fournis à cet égard. »
Cette situation a amené l’opposition à prévenir le gouvernement sur des éventuelles anomalies lors de l’installation des conseillers communaux : « nous prévenons les autorités, l’opposition n’acceptera pas la fraude, les anomalies au niveau de la mise en place des exécutifs. Cela doit se faire dans la transparence conformément à la loi. Au cas où les règles de transparence ne sont pas respectées et au cas où la loi sera violée, nous rejetterons systématiquement les conseillers communaux qui n’ont pas été mis en place conformément à la loi. »