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Insalubrité à Conakry : Ce que le ministre Mory Condé a exigé à la société Albayrak

Récemment, les ordures n’ont pas été ramassées à Conakry pendant un bon bout de temps. Conséquence, des bacs à ordures débordés des déchets attiraient l’attention du passant le moins averti, sans oublier les odeurs qui rendent l’environnement immédiat irrespirable.

En cause, un mouvement de débrayage des éboueurs selon une source bien informée. « Ils demandent de temps en temps une augmentation salariale et c’était le cas encore », confie notre source. Sans pouvoir situer le niveau d’augmentation souhaité encore moins ce qui a été obtenu, notre interlocuteur affirme que le problème a été réglé avec l’employeur en l’occurrence Alport. La filiale de la société turque Albayrak, exploitante actuelle la partie conventionnelle du port de Conakry.

Cette dernière s’implique dans le ramassage des ordures à Conakry ces dernières années sur la base d’un « contrat » avec l’Etat. Ce qui permet à la capitale guinéenne de rompre avec son insalubrité d’antan. Même si les mouvements d’humeur des travailleurs se font remarquer comme c’est le cas ces dernièrs jours.
Impossible d’avoir un interlocuteur parmi les éboueurs. Une source sollicitées pour nous aider d’en trouver nous en a dissuadé, au risque de créer des ennuis aux travailleurs. Si non, « l’employeur va rechercher et organiser des représailles contre celui qui va témoigner », informe-t-il.
Des informations et d’autres que nous avons cherchées à vérifier auprès d’Albayrak. Ce qui n’a pas été possible, faute d’interlocuteur disponible. En dépit de promesses fermes qui nous ont été faites à cet effet.
Néanmoins, du côté des autorités, on confirme à Guineenews que le problème relève d’Albayrak, parce que, déclare le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation joint au téléphone, « le contrat entre l’Etat et Albayrak ne souffre de rien dans sa mise en oeuvre ».
D’ailleurs, confie-t-il, « l’exigence que j’ai faite à Albayrak le jour du débrayage, c’est de débarrasser les bacs à ordure dans les 4 heures ». Et d’expliquer que le temps mis entre la cession et la reprise des activités ne pouvait pas rester sans conséquence. Ajoutant que, techniquement, « une journée d’ordures non ramassées à l’heure, demande 5 à 6 jours pour être rattrapée », du fait de l’accumulation des déchets aggravée par le fait que les camions ne sont pas faits pour ramasser les ordures qui débordent des bacs à ordures pour se déverser à terre. Il faut un autre service avec des camions et des machines tractopelles pour ramasser et transporter. »
A propos du traitement des travailleurs d’Albayrak, une source bien informée croit savoir « qu’ils ont un salaire qui dépassent de loin le SMIG ( salaire minimum interprofessionnel garanti) » qui est de 550 000 GNF actuellement.
Et d’ajouter, toujours à la décharge de l’entreprise turque que le fait pour les éboueurs de ne pas porter les équipements de protection individuel (EPI) ne serait pas la faute de l’employeur. Au contraire, ce sont les travailleurs qui refuseraient de les porter.
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