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Inondation à Coyah : 72 heures après les faits, des sinistrés racontent leur mésaventure 

« C’est la première fois que je vive une telle situation. Nous nous sommes réveillés inondés ce jour. Heureusement que nous avons pu sortir et des voisins nous ont aidé à sortir les enfants. Ils nous ont fait monter sur un toit et nous y sommes restés jusqu’à ce que les services viennent nous chercher un a un. Nous n’avons rien pu sortir de la maison. Mais Dieu merci que nous soyons vivants parce que c’est la vie qui importe plus que le matériel. Mais, cet endroit et moi, c’est fini », raconte, l’air triste, M. Barry. 

Les habitants de Manéah Tafory dans la préfecture de Coyah se souviendront longtemps de la journée du 06 Août 2023. Un Dimanche où selon le ministre de l’Administration du territoire, près de 180 ménages se sont réveillés inondés perdant ainsi la quasi-totalité de leurs avoirs. Un jeune d’une vingtaine d’années a été noyé par les torrents en tentant d’aider et de sauver les autres. Désormais, l »heure est au décompte des dégâts matériels.
Avec une voix tremblotante, Ibrahima Barry, une des victimes, raconte la mésaventure à laquelle il ne croyait pas survivre. « C’est la première fois que je vive une telle situation. Nous nous sommes réveillés inondés ce jour. Heureusement que nous avons pu sortir et des voisins nous ont aidé à sortir les enfants. Ils nous ont fait monter sur un toit et nous y sommes restés jusqu’à ce que les services viennent nous chercher un a un. Nous n’avons rien pu sortir de la maison. Mais Dieu merci que nous soyons vivants parce que c’est la vie qui importe plus que le matériel. Mais, moi et cet endroit, c’est fini« , raconte, l’air triste, M. Barry.
Sâa Olivier Millimono est co-fondateur d’une école privée. Son école a été fortement touchée par cette inondation. « Nous avons enregistré d’importants dégâts matériels. Les clotures et les portails ont cédé. Même les dallettes au niveau de la rentrée ont laissé place à un creux. Les salles de classes ont été envahies par l’eau et les cadenas ont sauté. La direction du primaire à été inondée et nous avons énormément perdu de ce côté. Il y avait des ordinateurs portatifs, des bureautiques et des documents pédagogiques qui ont été vraiment endommagés.
Au niveau du secondaire, la comptabilité a été carrément inondée. Nous avons perdu des imprimantes, une photocopieuse et quelques ordinateurs. Heureusement, nous sommes un peu dans le numérique nous mettons en confiance les parents d’élèves parce qu’il s’agit des documents des enfants et nous les rassurons que nous avons la version numérique et nous allons tout mettre en œuvre avant l’ouverture pour les mettre en place.
Nous remercions les parents d’élèves et les élèves qui nous ont aidés depuis hier et continuent de nous aider avec le nettoyage. Nous remercions les autorités et sollicitons du ministère de tutelle, de vraiment nous aider auprès de la DPE et autres pour pouvoir vraiment être dans les normes avant l’ouverture « , a-t-il plaidé.
De son côté, Mamoudou Bamba a fait savoir que bien que la pluie ait été dévastatrice cette fois, ce n’est pas la première inondation enregistrée dans cette zone. « Cette fois, l’eau nous a surpris. Ce n’était pas comme d’habitude. Il y avait une grande quantité et le courant était fort. Habituellement, ça vient de façon lente a hauteur de la cheville« , a-t-il indiqué. Avant d’accuser l’Etat et certains citoyens d’être responsables de ce drame,
« J‘ai appris récemment qu’ici, c’est une zone à risques. Mais ils ont laissé les gens mettre leurs millions ici. Moi, je viens d’arriver ici mais tu vas voir, quand les autres sont en train de construire, ce sont les agents de l’Etat eux-mêmes qui viennent leur réclamer des permis de construction. Alors que ce n’est pas normal. Cela veut dire que ce sont eux qui poussent les gens à y construire parce qu’ils les rassure. Donc, il faut vraiment que l’Etat prenne ses responsabilités non seulement en aidant les familles qui ont tout perdu mais aussi chercher une solution pour palier tout ça« , a-t-il dit.
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