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Inoculation délibérée du VIH/SIDA : Hebo Kolié condamnée à trois ans de prison ferme

Il convient de rappeler qu’Hebo Kolié, séropositive et épouse de Pépé Dramou, qui est polygame, a délibérément inoculé le VIH/SIDA dans le corps des enfants de sa coépouse par jalousie. Elle a prélevé son propre sang contaminé pour l’injecter aux enfants. Cet acte criminel s’est déroulé dans la préfecture de Siguiri, où le couple résidait.

Le père des enfants, âgés respectivement de trois à sept ans, a découvert l’incident en juillet 2022, étant lui-même laborantin. Pépé Dramou a donc choisi de porter l’affaire devant le tribunal de première instance de la ville de N’Zérékoré, où le couple est originaire.

Après de nombreux renvois, le jugement a été rendu ce jeudi 26 octobre 2023 au tribunal correctionnel.

Le procureur de la République près du tribunal de première instance de N’Zérékoré a requis une peine de trois ans de prison ferme. Le tribunal a finalement condamné Hebo Kolié à trois ans de prison, tout en lui interdisant d’exercer la profession d’Assistant Technique en Santé (ATS) en Guinée.

Abdoulaye Koma, le procureur de la République, explique : « Nous sommes très satisfaits de cette décision. Elle correspond à nos réquisitions, où nous avons demandé trois ans, conformément à la loi, notamment l’ordonnance N° 056/2009/PRG/SGG relative à la prévention, la prise en charge et le contrôle du VIH/SIDA en République de Guinée, dans ses articles 34 et suivants. Bien que cela soit réconfortant, il ne faut pas oublier que les enfants seront malades à vie. »

Il est à noter que la semaine précédente, l’avocat de la défense avait plaidé la culpabilité de sa cliente, en affirmant que celle-ci avait agi par accident. Cependant, le président du tribunal de première instance de N’Zérékoré, Mamadou Saliou Diakité, a rejeté cet argument, estimant que l’acte avait été commis délibérément.

Les enfants victimes sont actuellement pris en charge à l’hôpital régional de Kankan, bien avant l’arrestation de leur belle-mère.

Abdoulaye Koma, procureur de la République près du tribunal de première instance de N’Zérékoré, a précisé : « La situation est là-bas, mais le problème réside dans le fait que les antirétroviraux (ARV) disponibles ne sont pas adaptés aux enfants. Les médecins doivent effectuer des calculs pour déterminer la dose appropriée pour les enfants. Cela souligne l’importance pour les parents de mineurs de veiller sur leurs enfants. »

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