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Infrastructures : Le plan d’accélération guinéen (In Madina Men Magazine)

L’avènement d’un gouvernement civil au lendemain des élections pluralistes et démocratiques remportées par Pr Alpha Condé signe le retour de l’ordre constitutionnel en Guinée. Une situation nouvelle qui permettra au Président de la république élu de donner une nouvelle impulsion à la Guinée, plaçant le pays depuis 2011  sur la trajectoire de l’émergence.

BÂTIR LES BASES DU PROGRÈS

Très tôt, des choix stratégiques d’envergure ont été opérés sur le plan sectoriel et sur le plan structurel. L’un des secteurs les plus concernés est celui des infrastructures: Routes, ponts, ports, chemin de fer, barrages, station d’eau etc. Objectif: Fixer d’ici 2040 dans le cadre de la « Vision Prospective Guinée Pays-Émergent » les bases infrastructurelles de la croissance inclusive et du développement harmonieux.

Cette nouvelle orientation fait de la Guinée un pays en chantier permanent depuis 2011. Si pendant près de six ans, le gouvernement a très peu communiqué sur sa stratégie dans les infrastructures, les choses ont changé depuis quelques mois. Non seulement les projets d’infrastructures sont devenus plus nombreux, mais aussi surtout des résultats palpables se font ressentir.

 À la manette, Moustapha Naité à la tête du ministère des travaux publics.

Des villages les plus isolés à la Capitale, se dressent des ponts, des nouvelles routes sont ouvertes, les quartiers sont reliés, et les pistes rurales sont améliorées. Mais pas seulement, le port de Conakry s’agrandit et gagne en importance, les barrages hydroélectriques arrivent pour assurer l’indépendance énergétique et surtout le chemin de fer pour définitivement structurer la chaîne de valeur du secteur minier.

« La route précède le développement »

S’il y a un enseignement que le gouvernement tire de notre histoire en termes d’infrastructures, c’est que la route comme le disait le président Houphouët précède le développement. Tous les leviers possibles sont utilisés pour mobiliser les ressources et investir massivement dans les routes du pays: Budget National de développement, Plan national de développement économique et social, Partenariats Publics Privés, Relations Bilatérales et Multilatérales. Tout y passe.
Résultats: Conakry connaît depuis plusieurs mois des travaux intensifs de rattrapage du déficit routier dans la capitale, la Guinée est connectée au Sénégal par une voie presque entièrement vêtue, Lola sera reliée à la frontière ivoirienne sous peu, le tronçon Kankan Mandiana est en cours. Cerise sur le gâteau, les communes urbaines à l’intérieur voient leurs rues revêtues. Les cas les plus récents sont les villes de Labé et de Pita qui bénéficieront au total d’environ 30 Km de routes bitumées.
Et ce n’est pas tout ! Le développement de l’agriculture nécessitant des voies pratiquables susceptibles de désenclaver les zones paysannes, un vaste programme de construction de ponts est en cours. Il couvre les quatre régions naturelles du pays avec pour objectif principal de faire de la Guinée, un pays où, toutes les localités sont connectées les unes aux autres.

Sur un plan  beaucoup plus structurel, le projet de l’autoroute Conakry-Mamou, relève d’une double vision nationale et panafricaine. C’est en fait, une fragmentation du tronçon International Conakry-Bamako qui donnera un avantage concurrentiel au port de Conakry

« Le retour du train »

À l’échelle de l’histoire, on pourrait comparer la dynamique infrastructurelle de la Guinée aujourd’hui aux États Unis sous Lincoln. En plus des routes, le chemin de fer occupe une place de choix dans l’agenda du gouvernement.
En effet, au delà du transport des personnes et des biens, le chemin de fer est d’abord une exigence historique, ensuite une évidence économique, enfin une nécessité pour l’avenir.

Au moment où le potentiel minier du pays se met progressivement en valeur, le besoin en moyens de communication entre les zones d’extraction et les ports d’exportation est stratégiquement essentiel, dans un monde où on n’est compétitif que lorsqu’on remplit un certain nombre d’avantages comparatifs.Plus encore, le transport des personnes, jadis possible entre Kankan et Conakry, devient avec la pression démographique et la contiguïté des routes disponibles une évidence. D’autant plus que ce projet s’étend jusqu’à Bamako pour définitivement établir un corridor économique entre la Guinée et les pays enclavés du Sahel.
On comprend dés lors, la volonté du gouvernement de donner un autre sens à Conakry avec la vision 2040.

« Conakry, 2040. La vitrine de la vision »

Environnement, aménagements, zones administratives, espaces verts, routes à haute technicité, Plan de circulation discipliné… Conakry 2040 C’est l’idée de la Guinée de demain en miniature. Un projet gigantesque qui à terme, assurera à la capitale guinéenne, le rôle économique naturel qui lui est dévolu plus efficacement et donnera à la Guinée, une autre dimension sur les routes de l’émergence. Entre Genève et Singapour, voilà où se positionne la vision 2040 pour Conakry. Avec l’aide de l’Union Européenne, les études de faisabilité ont été réalisées et livrées dès 2016. Progressivement, le projet se déploie par étapes. L’élargissement du port et la future construction de la cité administrative de Koloma ainsi que le centre directionnel de Koloma sont les prémisses d’un gigantesque plan d’infrastructures. Suivront, l’aménagement du bord de mer avec des projets routiers de premier ordre, la réalisation du plan directeur de base de Conakry par des transversales des voies de dégagement, des corniches. Une nouvelle ville, avec une nouvelle identité tenant compte des menaces sur l’environnement et préparant Conakry à la pression démographique qui établira sa population à prés de 6 millions d’habitants en 2040.

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