C’est une histoire absolument incroyable! un individu suspecté de pédophilie et auteur de la grossesse de sa fille adoptive a été présenté ce lundi 7 juin à la presse par l’Office de la Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM).
C’est le commissaire de police, Henri Fac, directeur du département Genre et Enfance à l’OPROGEM qui a procédé à la présentation du suspect répondant au nom de Laye Sékou Condé et de l’infirmier qui a procédé à l’avortement de la fille âgée de 15 ans.
« Laye Sékou Condé n’a pas reconnu avoir enceinté la fille. Mais, il a déclaré avoir eu des relations intimes avec la fille qu’après l’avortement. Plus loin, M Condé a affirmé que ce n’est pas sa propre fille contrairement à sa première déclaration. Il a précisé que c’est la fille à son grand frère qu’il a adoptée à l’âge de deux ans », a-t-il expliqué.
Poursuivant, l’officier enquêteur a affirmé que l’infirmier Lansana Touré a confirmé dans son audition que c’est Laye Sékou Condé en personne qui a accompagné sa fille adoptive à l’hôpital pour l’avortement.
« La fille a entretenu de rapports sexuels avec son père adoptif pendant deux ans. Après l’avortement, elle pensait que les choses pouvaient changer mais, son père a continué son acte. C’est ce qui a conduit la fille à se confier à une tierse personne. De bouche à oreille, l’affaire s’est retrouvée sur la place publique et c’est à partir de là, que nous sommes intervenus », a-t-il laissé entendre.
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Dans la même logique, le commissaire Fac a laissé comprendre que la médecine légale a indiqué dans son rapport que la fille est déflorée et qu’elle souffre d’une infection très aiguë.
« Pour l’instant, elle est prise en charge par nos partenaires et sur le plan judiciaire, elle bénéficie du soutien de certaines ONG de la place », poursuit-il.
Accusé, Laye Sékou Condé, âgé de 37 ans et chauffeur de profession, domicilié dans le quartier Kipé dans la commune de Ratoma, a rejeté en bloc les faits de grossesse portés contre lui. Cependant, il a reconnu avoir des relations intimes avec sa fille adoptive. « C’est la fille à un de mes grands. Je l’ai adoptée depuis à bas âge. Elle sortait avec un petit. Quand sa maman a voulu la chasser, je suis intervenu pour qu’elle la laisse. Sa maman m’a dit de veiller sur elle. Quand elle est tombée enceinte, je l’ai aidée pour qu’on avorte pour ne pas que sa maman soit au courant parce qu’elle me l’a confiée. Après cet acte, elle est allée se confier à quelqu’un qui m’a aussitôt créé des problèmes.
Je n’ai pas enceinté la petite. L’acte sexuel est passé entre nous qu’après la grossesse et trois fois seulement. C’est la fille à un grand-frère lointain. Si je n’étais pas son père adoptif, je pouvais la prendre en mariage. Le fait qu’elle a grandi avec moi, elle est devenue ma fille. Elle a fait une dizaine d’années avec moi », s’est-il défendu devant les médias.
Interrogé, l’infirmier d’Etat, Lansana Touré, âgé de 36 ans, domicilié au quartier Concasseur donne sa version des faits. « Un jour, alors que j’étais de garde, Laye Sékou Condé est venu en compagnie de sa fille. Après avoir exposé son problème, j’ai dit que sa fille est petite pour supporter une grossesse et ensuite, c’est une honte pour lui étant son père et auteur de grossesse. J’ai demandé un million de francs guinéens pour l’avortement mais, il n’a payé que 500 mille francs guinéens avec des doléances », a-t-il expliqué.