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Impacts de l’orpaillage à Gaoual : le ministre de l’Habitat tire la sonnette d’alarme

En séjour depuis quelques heures dans sa ville natale, le ministre Ousmane Gaoual Diallo s’est brièvement prononcé sur l’orpaillage dans cette préfecture qui est devenue très convoitée par les chasseurs du métal jaune qui viennent de tous les horizons. Pour le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, cette opération pose assez problèmes. Ce qui entraîne des inquiétudes majeures à Gaoual.

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« Il y a plusieurs problèmes que pose cette exploitation artisanale de l’or. D’abord, l’envahissement humain. Il y a une grande population qui est venue ici. Ça met une forte pression sur l’habitat. L’habitat de Gaoual n’était pas important. Donc les prix, ça conduit à une appréciation et à paupériser les populations locales de Gaoual dont les revenus sont extrêmement faibles. Donc, il y a une forte pression sur l’habitat. La deuxième pression, c’est sur l’environnement. Bien entendu, lorsqu’on voit toutes ces crevasses sur la route ça pose des inquiétudes. Il faut de la pédagogie, il faut de l’ordre, il faut de l’organisation pour que les effets durables de la dégradation ne puissent pas être transmises à la prochaine génération de ressortissants de Gaoual », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo.

Abordant l’aspect sécuritaire  et bien d’autres impacts de cet orpaillage à Gaoual, le ministre constate: « là où il y a un afflux massif de populations, il y a des questions d’insécurité liées à des modifications de mœurs. La prostitution, l’insécurité, le petit banditisme, la petite délinquance juvénile. Et cela met la pression sur les forces de défense et de sécurité qui vont avoir maintenant besoin d’urgence de renfort pour pouvoir canaliser ces dérives qu’on y peut rencontrer. Donc, des problèmes d’environnement, de sécurité, des problèmes sociaux, des difficultés d’obtention de logement. Et puis sur le plan alimentaire, il faut dire que cette nouvelle activité a vidé nos champs de ses bras valides. Cela  veut dire que les populations autrefois agricultrices, ont abandonné le champ pour être à la recherche de l’or. Et du coup, les productions agricoles ont baissé et ça entraîne une hausse importante du prix des denrées alimentaires et du prix des repas aussi et ça, c’est aussi quelque chose de nouveau. Même le kilo de viande, autrefois qui se négociait entre 15 et 17 000 GNF est passé à 40, 45 000 GNF. Donc, il y a une pression sur tout ici et cela entraîne des inquiétudes importantes au sein de la population. »

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