Les reformes annoncées par Alpha Condé au niveau de l’administration publique vont-elles se mettre enfin en place? Même si la question reste posée, il y a un fait à noter. Il s‘agit d’une procédure en cours qui poursuit son petit bonhomme de chemin. Après les CV des hauts cadres que les ministres devaient transmettre à la présidence de la République en février dernier, Alpha Condé passe à une nouvelle étape.
Cette fois, il entend aller en profondeur pour avoir plus de lisibilité sur les cadres concernés et leur itinéraire.
Une note circulaire dont Guineenews a reçu copie a été transmise aux membres du gouvernement à cet effet. Selon le document signé du secrétaire général du gouvernement, Lansana Komara, l’idée qui sous-tend la démarche est de «rendre plus exploitables les informations fournies » par les hauts cadres de l’administration dans les CV transmis à la présidence de la République en février dernier.
Pour rappel, dans son discours d’explication du concept «gouverner autrement», fin janvier, Alpha Condé annonçait des réformes dans l’administration. Une première note circulaire avait été émise à cet effet par le Secrétaire général du gouvernement, invitant les membres du gouvernement à transmettre à la présidence de la République «le CV avec photo » des hauts cadres des différents ministères.
Presque deux mois après, c’est une autre note qui vient de sortir, comme pour sonner le glas du pilotage à vue sur fond d’actions d’éclats sans lendemains.
En tout cas, ce deuxième document signé toujours de Lansana Komara est accompagné d’un tableau à renseigner où il est question du numéro matricule, des prénoms et nom, du poste mais, aussi de la date d’engagement, de la durée au poste et des observations.
L’initiative concerne tous les hauts cadres. Des secrétaires généraux aux chefs de services, en passant par les chefs de cabinets et autres directeurs ou coordinateurs nationaux, sans oublier leurs adjoints.
Un tableau qui n’est pas sans rappeler que ces derniers temps, Alpha Condé a souvent fustigé des pratiques néfastes comme la sédentarisation et ses corolaires qui minent l’administration publique.
Il n’y a plus qu’à espérer pour les partisans du changement que les vieux démons du système n’auront pas raison de la dynamique. Et que les nouveaux promus s’il y en avaient ne seront pas une déception comme les fameux 518.