Avoir de l’eau potable dans cette commune rurale, certainement l’une des plus importantes de la préfecture de Lélouma, est un véritable parcours de combattant. Le centre de la localité se situe sur un « bowal » avec des roches d’une forte concentration ferrique. Le peu de pompes encore fonctionnelles tarissent dès le début de la saison sèche.
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Interpellé par rapport à la situation, le sous-préfet de Herico Ibrahima Sory Souaré est sans équivoque. « Actuellement, j’avoue qu’avoir de l’eau, c’est un peu facile. Mais à partir du 15 février, ça sera extrêmement compliqué. Et pour les hommes et pour les animaux. Nous avons des villages qui souffrent énormément pour avoir de l’eau. Ils seront obligés de faire recours à l’eau de source. Et ce, après un parcours de trois ou quatre kilomètres. Dans les forages, l’eau contiendrait du fer. Du coup son usage est réservé pour le ménage. Les gens souffrent énormément pour avoir de l’eau potable » explique le sous-préfet.
Barry Kindy le président du district du centre est aussi imprégné de la situation. » Le problème lié à l’accès à l’eau potable est quelque chose qui nous fatigue. C’est une situation délicate pour nous. C’est avec un cœur plein d’amertume que j’évoque avec vous le sujet sur l’accessibilité à l’eau potable au niveau du district du centre. Les femmes et les enfants sont obligés parfois d’effectuer environs quatre kilomètres pour avoir de l’eau de source. Et ce, après plus de trente minutes sur le rang. Sur les six secteurs du district du centre, seulement un seul villa a facilement accès à l’eau. On demande de l’aide. Nous souffrons énormément » déplore le président du district.
Avant de poursuivre : » Nous avons des anciens forages qui ont été réalisés par le PACV ( programme d’appui aux communautés villageoises ndlr). Mais la plupart de ces forages ne fonctionnent plus. Au niveau des deux pompes fonctionnelles, nous sommes obligés d’utiliser des sceaux pour tirer l’eau à l’aide d’une corde. Et l’état de cette eau aussi laisse à désirer. Mais à défaut de ce qu’on veut, on se contente de ce que l’on a », rappelle Kindy Barry avant de solliciter de l’aide aux bonnes volontés.
Sur la même logique, Dian Oury Diallo, garde communal et citoyen de la localité renchérit.
» Nous avons des pompes qui ne fonctionnent pas. Dans les puits, l’eau n’est pas propre. Elle est jaunâtre. La plus part de nos citoyens s’approvisionnent sur essentiellement deux sources à des distances considérables du centre ici » explique t-il.
Interrogé sur la situation, Mamadou Lamarana Diallo, natif de la localité et vice président d’une association très active dans le cadre du développement de la localité, a regretté cette situation avant de nous annoncer leur projet. » C’est une réalité. C’est vraiment une préoccupation. Vous savez, nous avons un sol où la teneur du fer est élevée. Le plus souvent, pour que l’eau de puits soit vraiment consommable, il faut la traiter. C’est ce qui nous fatigue. Il faut quand même reconnaître l’effort du gouvernement car je pense bien qu’il n y a pas un district ici qui n’a pas de pompe. Mais nombreuses sont ces pompes qui ne fonctionnent plus« , martèle Mamadou Lamarana Diallo.
Et toujours selon Lamarana de poursuivre: » nous avons à travers nos associations un projet d’adduction d’eau pour desservir le district du centre« .
A l’image de Herico, nombreuses autres localités situées sur cette zone sont confrontées à la même réalité.