Alors que les consommateurs guinéens attendaient une baisse du prix du pain comme cela a été annoncé dans un précédent Conseil des ministres, le gouvernement Béavogui, leur a plutôt servi une augmentation inattendue du prix de cette denrée alimentaire, tombée tel un coup d’assommoir sur leurs têtes, tard hier soir.
En effet, «la baguette double passe ainsi de 4 000 GNF à 4 500 GNF » alors que «la baguette simple de 2 000 GNF à 2 250 GNF, soit une augmentation de 12,5% ». Un réajustement qui se justifie, selon le communiqué du département du Commerce et de l’Industrie, par « la flambée des cours du blé sur les marchés internationaux, atteignant leur seuil historique depuis 2008 ».
En conséquence, indique ledit document, « le prix du sac de farine sortie usine, passera à compter d’aujourd’hui, de 290 000 GNF à 340 000 GNF, soit une augmentation de 17% qui se traduit par une nouvelle tarification du pain au détail… »
Un changement de prix intervenu « suite à de multiples efforts consentis par l’Etat et en concertation avec les industriels, les représentants des boulangers et l’union des consommateurs de Guinée », explique le communiqué du ministre Bernard Gomou pour justifier cette décision.
Seulement cette augmentation, même si elle paraît modeste, n’était pas attendue. Surtout que c’est le contraire qui avait été annoncé dans l’avant dernier conseil des ministres tenu le 25 novembre dernier. »…En raison de l’augmentation du prix du blé sur le marché mondial, le Conseil recommande au Ministre du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises d’étudier la possibilité de subventions pour diminuer le prix du pain aux consommateurs », lit-on dans ledit document.
À lire aussi
Par ailleurs pour comprendre cette confusion patente qui fait déjà grand désordre dans la communication gouvernementale, Guinéenews a tenté de joindre Ousmane Gaoual Diallo, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, qui fait également office de Porte-parole du gouvernement. Celui-ci, d’abord dans un message écrit, répond « qu’il était question d’étudier toutes les situations, y compris les possibilités de subventions. » Puis de mettre un bémol au sens du mot »diminution », cette fois, via un appel téléphonique : « à partir du moment où le prix de la farine est passé à 450 dollars, avec plus de 120 dollars d’augmentation… si on maintenait le prix là sans aucun effort de l’Etat, la baguette serait vendu à 6000 »
Quant au ministre du Commerce, il nous a sèchement répondu par SMS qu’il va nous répondre à la RTG ce soir.