Le ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Bernard Gomou a annoncé, le week-end, l’augmentation du prix du pain à compter du dimanche 5 décembre 2021. Selon lui, cette augmentation est due à la pandémie du covid-19 et les catastrophes naturelles qui ont ralenti la production mondiale du blé et de la farine dans certains pays. Ainsi, le prix du sac de farine passe de 290 000 GNF à 340 000GNF soit une augmentation de 17%.
Depuis la prise du pouvoir par la junte, c’est la décision économique qui est différemment appréciée par les citoyens. Ainsi, la baguette double passe de 4000 GNF à 4500GNF tandis que la petite baguette passe de 2 000GNF à 2 250 GNF soit une augmentation de 12,5%.
Cette situation qui ne laisse pas indifférente la population. C’est le cas de Sékouna Camara, père de famille : « l’idée d’augmenter le prix du pain est vraiment un casse-tête pour nous pères de famille. Je suis père de 6 enfants. Avant que le pain ne grimpe à 4 500 GNF j’achetais 3 pains par jour. Donc, imaginez, dépenser 13 500 GNF tous les jours sans compter la scolarité pour este pour un débrouillard comme moi qui n’ai pas de travail fixe, c’est vraiment difficile ».
Pour sa part, N’Gamet Touré, veuve et mère de 4 enfants trouve également cette situation difficile : “la venue de Mamady Doumbouya était censée être une délivrance pour nous tous, mais à ma grande surprise, je trouve que les choses sont toujours au même point. Rien ne change. C‘est plutôt le contraire.
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D’abord, c’était le prix du carburant qui a eu des répercussions sur le panier de la ménagère et sur nos affaires. Maintenant, c’est le pain, l’aliment le plus consommé par la population qui connaît une hausse. Ils doivent penser à nous qui n’avons plus de mari et notre situation. Nous sommes seules avec des enfants. Comment subvenir à leurs besoins avec un petit commerce ? Actuellement, même le pain n’est plus à la portée de tout le monde. C‘est vraiment décevant « , a-t-elle déploré.
Par ailleurs, les boulangers semblent compréhensifs. Algassim Baldé se montre compréhensif : « il y a des gens qui pensent que nous sommes responsables de cette hausse. Pourtant, ce n’est pas le cas. C‘est une décision qui vient du plus haut c’est-à-dire du gouvernement.
Et même ceux-ci, ce n’est pas de leur faute ni de leur volonté. C‘est apparemment dû à un problème venant de l’international. Nous aussi, nous souhaitons que les choses changent, parce que, pour un père de famille ayant une famille nombreuse, une baguette de 4500 GNF ne serait pas dans son budget. Parce que si à cause de ce prix, la clientèle diminue, nous ne produirons plus assez et cela ne nous arrangera pas. Donc, il nous faut coopérer pour le bien de tous », a-t-il expliqué.
Quant à Mamadou Minka Diallo, boutiquier, il se montre indifférent face cette situation. « honnêtement, l’augmentation du prix du pain n’a eu aucune répercussion sur mon business en tant que boutiquier. Avant la hausse, je gagnais 500 GNF et c’est le même cas. Cependant, je compatis à la douleur de la population”, affirme-t-il.
Magnanfing DORE, Stagiaire à Guineenews
