Depuis l’interdiction de la vente des médicaments illicites dans le pays, les prix des produits pharmaceutiques, ne cessent de flamber. De telle sorte que des citoyens ayant des revenus modestes n’y ont plus accès. Interrogé ce lundi 5 décembre par nos confrères d’Espace, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique est revenu sur les dispositions prises pour rationaliser les prix des médicaments qui sont actuellement en hausse dans les pharmacies.
« …Plusieurs choses sont entamées pour rationaliser les prix du médicament. En un premier lieu, nous avons approvisionné toutes les structures de santé. Aux pharmaciens, nous leur avons donnés l’autorisation d’améliorer la disponibilité des médicaments, d’aller à la pharmacie centrale de Guinée, acheter les médicaments au même prix… Ensuite de faire une petite marge et de vendre les produits aux mêmes prix partout dans le pays. Tout ceci, c’est pour rendre le médicament disponible et accessible à tous… Dans ce pays, il existe une loi qui fixe le prix des produits sur la base du prix de réception des produits au port de Conakry, prix d’importation, taxes de douane qui sont imposées sur les produits, les transports ensuite la vente des officines et la marge de vente des officines qui sont dans les pharmacies. Est-ce que c’est respecté ? Non ! Mais, nous essayons de faire respecter la loi. Et cela va renter en vigueur à partir du premier 1er janvier 2023. La fermeture des points de vente non agréés répond à une logique d’assainissement du marché des médicaments. Cet effort n’est pas fait pour s’opposer aux business ou aux gagne-pains de certains Guinéens. C’est simplement de créer des conditions pour que la vente du médicament devienne une activité des professionnels. Ce n’est pas simplement parce qu’on a un capital ou une boutique à Madina qu’on va se mettre à revendre du médicament. Donc, le médicament doit être vendu par des professionnels », a martelé Dr Mamadou Péthé Diallo.