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Hausse du prix des denrées: « on a beaucoup peur », lancent les femmes ménagères 

La hausse du prix des denrées alimentaires par le gouvernement guinéen passe mal chez les femmes ménagères. Une décision qui a sans doute impacté négativement leurs paniers. Depuis l’augmentation du prix des denrées comme le riz, le sucre, l’huile et l’oignon, nous constatons une augmentation considérable des prix des  produits consommables sur le marché. Rencontrées ce jeudi 1er février 2024, par un reporter de Guineenews, au marché Taouyah, elles se sont plaintes de cette mesure qui les empêche de couvrir leur besoins quotidiens.

Dans le protocole officiel publié par le gouvernement le sac de riz est passé de 300.000 GNF à 330.000 GNF. Le sac de sucre est passé de 300.000 GNF à 340.000 GNF. Une augmentation qui laisse sans voix, Maimouna Soumah, ménagère, rencontrée, en pleins achats, au marché de Taouyah : « On ne sait pas le prix fixé par les autorités, mais un sac de riz est vendu actuellement à 350 mille francs. Hier,  c’était ça. C’est devenu une habitude, à l’approche de chaque Ramadan, nous sommes confrontés à cette flambée des prix. Or, on est pauvres, nos enfants n’ont pas encore grandi pour nous soutenir. Quand tu viens au marché actuellement, tu vas tourner comme une folle, si tu n’as pas beaucoup d’argent. Le président doit se pencher sur notre situation, nous souffrons beaucoup. On a beaucoup peur, » réagit-elle.

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Mama Bangoura, vendeuse de poissons séchés, rencontrée au même marché, a déploré cette hausse. Selon elle, pour faire une bonne sauce, il faut avoir 150.000 à 200.000 GNF. « Actuellement le marché est dur. Le prix du riz et de l’huile a grimpé. Un sac de riz (Bangladesh) coûtait avant, entre 280 à 300 000. Mais maintenant, il est vendu à 350. 000. Et le prix du riz, communément appelé Khösa, était descendu jusqu’à 200.000, mais actuellement c’est à 370 000. Le sucre quant à lui, était à 7500 le kilo, mais aujourd’hui ça a grimpé jusqu’à 9500 voire 10 mille francs, par endroits. Mais où on va finalement ? Si le ramadan arrive dans ces conditions et que toi, tu n’aies pas les moyens de t’en acheter, comment tu vas faire ? Pour avoir un bon poisson comme le Konkoï, il te faut 50 000 GNF. En tout cas, pour faire une bonne sauce actuellement il te faut 150 à 200 mille francs. Aujourd’hui, tout le monde craint l’arrivée du ramadan. Parce qu’à un mois avant, les prix ont flambé. On se demande alors, quand on sera en plein dans le mois béni, quel sera le prix. Or, après le ramadan, tout le monde voudra manger un bon plat. Personnellement j’ai envie de manger de la viande, mais comment vais-je en manger, si je n’ai pas d’argent », s’interroge-t-elle.

Mariama Camara, vendeuse de riz, plaide pour le rabais des prix, à cause de la cherté de la vie. «Nous demandons vraiment qu’ils rabaissent le prix des denrées alimentaires. On souffre beaucoup ces derniers temps. On se demande si le mois de ramadan arrive dans cette situation, que va-t-on faire ? Comment nos enfants vont-ils manger ? Moi par exemple, j’achète le riz au kilogramme. Je n’ai pas le prix d’un sac. Il me faut venir au marché, après avoir négocié, j’achète un ou 2 kilos, pour aller préparer ça pour mes enfants. On achetait un kilogramme de riz avant, à 5 000, mais aujourd’hui il te faut entre 6 à 7 mille francs. Nous demandons au gouvernement de vraiment penser à nous, parce que nous  souffrons  beaucoup», a-t-elle lancé.

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