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Habitat : les conclusions de l’évaluation du cadre juridique du développement urbain validées

Les conclusions de l’évaluation du cadre juridique du développement urbain en Guinée ont été validées à Conakry ce vendredi 3 décembre. C’est dans le cadre de la mise en œuvre concertée du projet SANITA Villes Durables financé par l’Union Européenne (UE) et initié par le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire en collaboration avec le programme des Nations Unies pour l’Établissement Humain (ONU Habitat).

Dans son discours de bienvenue, Mme Gwendoline Mennetrier, conseillère technique principale du projet SANITA Villes Durables et également représentante de l’ONU-Habitat en Guinée, a déclaré  que les villes africaines doivent trouver des solutions juridiques à leurs problèmes urbains.

Pour elle, cela nécessite de prendre des lois de style occidentale et d’autres émergents localement. «Il s’agit d’identifier les aspects de chacune qui sont efficaces et de les assembler en un modèle qui fonctionne. Les lois de style occidental sont souvent utiles pour gérer l’interface entre les développements urbains, la gouvernance et les finances tandis que les modèles émergents localement ont tendance à garantir que les problèmes communautaires sont effectivement traités », a-t-elle dit.

Poursuivant, elle a fait remarquer qu’aucune de ces approches ne ressout  des problèmes de manière satisfaisante à elle seule. L’ampleur des problèmes urbains est si immense qu’il est parfois tentant de concevoir des cadres réglementaires ambitieux qui intègrent tous les instruments juridiques imaginables dans chaque foyer urbain.

«Cette tentation risque de paralyser l’administration et elle doit être combattue. Lorsque des lois irréalisables sont mises en place, les investisseurs du secteur privé perdent confiance, les ménages pauvres perdent diverses protections. L’avenir des villes africaines doit être aussi façonné par des lois qui tiennent compte des expériences venues par les ménages et entreprises. Il est important que les législateurs considèrent les principes et des engagements mondiaux et les transforment en mesure pratique pour améliorer le droit urbain. Ces engagements sont inscrits dans le nouvel agenda 2030 auquel a souscrit la Guinée», a-t- elle expliqué.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, Ousmane Gaoual Diallo a rappelé que la Guinée a initié depuis les années 1980, l’établissement d’outils  de planification spatiale pour encadrer son urbanisation, notamment par l’élaboration de schémas d’aménagement du territoire et l’urbanisme.

«Pour la gouvernance du secteur, notre pays s’est doté des instruments de gestion que sont le Code Foncier et Domanial, le Code de l’Urbanisme, le Code de la Construction et de l’Habitation ainsi que le Code révisé des collectivités locales. Mais aujourd’hui, qu’en est-il de leur mise en œuvre et de leur adaptation au contexte actuel», s’est-il interrogé.

Selon le ministre Ousmane Gaoual Diallo, si les différents outils législatifs et réglementaires ont permis d’améliorer l’accès à la propriété, d’assurer la sécurisation foncière, force est de reconnaître que leur impact en termes d’amélioration équitable et durable des conditions de vie des populations reste insuffisant.  

«Nos villes restent caractérisées par une croissance urbaine non maîtrisée, un étalement urbain et la prolifération des quartiers sous équipés. On assiste aussi  à une occupation anarchique du patrimoine de l’Etat, à l’insécurité foncière et à un accès très limité  aux services de base du bon nombre de nos concitoyens», a-t-il déploré.

 

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