Le communiqué est tombé tard le samedi 30 juin, à 22h45, alors que la FESABAG et d’autres centrales syndicales ont auparavant menacé d’aller en grève, en cas d’augmentation. Un bras de fer est donc en vue. Est-il évitable?
Pour que le gouvernement en arrive à cette décision, il faut qu’il soit vraiment à bout de souffle, mais a-t-il le choix ? En tout cas, dès le 1er juillet, tous les prix des carburants ont été homologués, sans distinction: essence, gasoil et pétrole sont fixés à 10 mille fg, soit 2000 fg de majoration sur chaque litre à la pompe. Du coup, on se demande comment cette augmentation va se répercuter sur les transports et sur les prix des denrées de première consommation actuellement en vigueur. Une réglementation et une homologation des prix devront être plus strictes sur les marchés pour limiter les impacts négatifs. En attendant les définitions, les ménages devront refaire les calculs. Reste à savoir comment sera accueillie la décision par les populations déjà bien mal en point.
Y a-t-il espoir que cette augmentation des prix n’ait pas lieu, comme le souhaite Donald Trump ? Peu probable. Les pays exportateurs de pétrole tergiversent sur l’augmentation ou non de leur production. L’Arabie ne semble pas encline à ouvrir les vannes, de même que la Russie, qui fait planer le doute, la Libye qui tente de vendre son pétrole est empêchée de le faire pour le moment, le maréchal Haftar n’est pas libre dans ce sens. Dans ce cas, la flambée est inévitable, mais à quelle hauteur et pour combien de temps ? Si la Guinée, plus pressée de procéder à l’augmentation à 10 000FG le litre, et que le baril grimpe au-delà des 100 dollars, comment va-t-elle augmenter de nouveau sans risque de manifestations populaires ? A condition que la flexibilité suive au fur et à mesure, en Guinée.
Sale temps pour les consommateurs et pour les gouvernants.