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Guinée : quand Malick Sankhon interpellait Alpha Condé sur un éventuel coup d’État 

L’ancien Directeur général de la Caisse nationale de Sécurité Sociale et proche d’Alpha Condé était ce vendredi 11 mars l’invité de nos confrères de l’émission ‘’Mirador’’ de FIM FM. A la faveur de cette sortie, l’ancien patron de la CNSS n’a pas manqué de révéler qu’il avait pour autant attirer l’attention de son mentor de président de la République Alpha Condé à l’époque sur la possibilité de l’armée à prendre le pouvoir. Dès lors, soutient-il, que toutes les forces d’opposition politique traditionnelles soient muselées ou anéanties. Alors le peuple croupissait, lui, dans la misère.

Lisez l’extrait de son intervention en lien avec cette ‘’alerte’’ à Alpha Condé :

« J’ai dit président, tu as donné le sentiment que je t’ai abandonné. Il a dit : ‘mais c’est sûr la place publique. Tout le monde sait que tu m’as abandonné’. Je lui ai dit : ‘je n’ai plus accès à toi. Je ne te téléphone pas. Je ne connais pas ton numéro. Ce jour-là, il a sorti un numéro français. Il me l’a donné en me disant de l’appeler sur ça désormais. (…). Je lui ai dit fory, nous allons droit au mur. Aujourd’hui, la situation est très difficile, parce que nous n’avons pas une lisibilité. Tous les corps intermédiaires du pays sont morts. Notamment les parti d’opposition, le Syndicat, la Société civile.  La seule force qui reste en face, c’est l’armée. Donc, dès l’instant qu’il y a dysfonctionnement, c’est le seul groupe qui est à même de prendre le pouvoir », a-t-il révélé.

Mea-culpa de Malick Sankhon 

L’ancien directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale se dit conscient du tort qu’il a causé au peuple de Guinée, mais ne s’empêche de lui présenter ses excuses.

« J’assume ma part de responsabilité dans ce qui est arrivé en Guinée. Et très sincèrement, je demande pardon aux Guinéens. Je n’ai jamais voulu que notre pays soit dans de telles situations. Ce que je souhaite maintenant, puisqu’il faut se tourner vers l’avenir, nous avons des jeunes qui sont arrivés au pouvoir, je considère qu’on doit leur donner cette chance de redresser le pays et nous emmener aux élections. Donc, nous attendons que le CNT fixe la date des élections et que les règles soient connues, afin qu’on puisse réellement s’engager dans quoi que ce soit. La priorité aujourd’hui, ce n’est pas de mettre quelqu’un à la tête du RPG Arc-en-ciel. La priorité, c’est le retour à l’ordre constitutionnel. Maintenant, ce que nous voulons, c’est un nouveau départ », a-t-il affiché.

Accusé d’avoir fait incendier le marché de Madina et sponsorisé les Chevaliers de la République dans les actes de vandalisme, Malick Sankhon se veut blanc comme neige.

« J’assume ce que je fais. En Guinée, je n’ai jamais tué. Je n’ai jamais emprisonné. Je n’ai jamais fait du mal à qui que ce soit. Je n’ai commis aucun crime, aucun délit. Je suis allé à la Mecque. J’ai mis ma main sur la Kaaba. Demain, je vais mourir comme tout le monde. Et je serai accompagné seul dans ma tombe. Si moi, Malick Sankhon, j’ai envoyé quelqu’un incendier un bien d’autrui en Guinée, blesser ou assassiner un Guinéen, je prie Dieu que je ne revoie plus jamais mon pays. Plus jamais ! », a-t-il conclu.

 

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