Le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a animé ce vendredi 21 mars un point de presse consacré aux derniers développements de l’actualité socio-politique du pays.
Concernant la suspension de certaines formations politiques, dont le RPG et l’UFR, le ministre Ousmane Gaoual Diallo a déclaré : « Je rappelle simplement que le RPG est l’un des partis les plus anciens de ce pays. Il compte de nombreux militants et responsables ayant gouverné la Guinée pendant près de douze ans.
Cependant, il est essentiel de se conformer aux règles. Qu’il y ait une période de transition ou non, un pays est régi par des lois, des administrations et des autorités. Le plus important est de respecter ce cadre.
Chacun est libre de choisir la manière dont il souhaite se conformer à ces exigences. Ce n’est pas au ministre des Transports et porte-parole du gouvernement de décider de la conduite à adopter. Le ministère qui a pris ces mesures à l’encontre des partis politiques dispose de moyens suffisants pour faire respecter sa décision.«
Le ministre a également dénoncé certains propos tenus dans le débat public : « Certains acteurs politiques s’expriment comme s’ils évoluaient dans un environnement sans législation, sans lois ni autorités. Cela nuit à l’opinion publique et au pays. Malheureusement, certains adoptent une posture visant à discréditer les institutions et l’État.
Nous continuerons à privilégier le dialogue et à encourager la raison en toutes circonstances. Nous invitons les partis politiques à utiliser les 92 jours qui leur ont été accordés pour se conformer aux règles de la République. C’est un exercice de pédagogie« .
Dans le même esprit, il a ajouté : « Le ministère de l’Administration du Territoire était en droit d’appliquer la loi sans délai. Cependant, nous avons privilégié une approche pédagogique en laissant du temps aux responsables politiques pour se mettre en conformité avec la loi« .
Ousmane Gaoual Diallo a aussi rappelé certains dérapages verbaux : « Je tiens à rappeler qu’il y a quelques mois, le RPG et l’UFDG se sont distingués par des discours appelant explicitement au renversement du pouvoir. Si la loi avait été appliquée dans toute sa rigueur, les responsables auraient été traduits en justice. En effet, les articles 32 et 34 de la charte des partis politiques prévoient des sanctions pénales très sévères pour ce type de propos.
Cependant, l’administration territoriale a préféré convoquer les responsables de ces partis pour engager un dialogue, et les discussions se sont bien déroulées. Il n’y a eu ni réprimande ni répression de la part de l’État. Cela démontre que le gouvernement reste attentif aux discours et aux comportements des acteurs politiques.
Notre première intention est de favoriser la pédagogie et d’encourager chacun à faire preuve de retenue afin de préserver la stabilité du pays. Cependant, si la pédagogie ne suffit pas, des mesures coercitives existent. L’État a les moyens de faire respecter ses décisions.«