Le peuple de Guinée s’est rendu aux urnes dimanche 4 février 2018, pour choisir ses dirigeants à la base. Les résultats définitifs de ces consultations peinent à être publiés alors que des contentieux électoraux sont signalés dans certaines circonscriptions.
Dans un passé récent, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a proposé l’installation des exécutifs communaux dans les 330 circonscriptions où il n’y a pas de problèmes sur les 342 que compte le pays.
« Non !», s’y oppose l’Union des forces républicaines. « Nous ne sommes pas d’accord », affiche clairement l’incarnation de la troisième force politique du pays. Le refus de son parti d’adhérer à cette idée, le président de la jeunesse républicaine le justifie par ce qui suit : « Il y aura décalage dans la gestion des communes. Or, fait remarquer Saïkou Yaya Barry, les problèmes qui sont créés l’ont été par un certain nombre de cadres de l’à dministration. »
« Ceux qui ont contribué à tricher ont outrepassé leurs rôles dans la gestion des élections. Nous avons filmé des cadres de l’administration qui se sont mis à frauder. Nous avons demandé qu’ils soient sanctionnés. J’attire aussi l’attention que les juges qui ont mal géré les élections au niveau communal, ont bloqué tout le pays aujourd’hui. Ils doivent se rendre compte qu’ils sont responsables du blocage qu’il y a dans le pays actuellement. C’est pour dire que quand on vous donne une portion de responsabilité, vous devez faire en sorte que le travail se fasse très bien », enseigne le parlementaire Barry.
D’ailleurs, le député de l’UFR se demande comment le général Bouréma Condé peut installer ces exécutifs communaux. « En ce sens que partout dans le pays, il n’y a pas de partie qui doit installer les exécutifs communaux », dit-il.
« Il faut qu’il y ait le quorum au moins. Mais il y a quelle préfecture ou commune aujourd’hui où un seul parti a l’ensemble des exécutifs communaux ? Donc, ça veut dire que si les autres ne sont pas d’accord, ce n’est pas possible. C’est pourquoi, il faut s’entendre avec les autres pour installer ces exécutifs communaux. Nous demandons l’installation des 342 en même temps », conclut-il.