Après trois semaines de pause, l’Union des Forces Républicaines (UFR) a repris son assemblée générale ce samedi 25 mai 2024. Lors de cette rencontre avec leurs militants, peu mobilisés à leur siège situé à Matam, la question du retrait des agréments à certains médias privés était au centre des échanges. Cette assemblée générale était présidée par Boubacar Sadio Baldé, un des vice-présidents du parti.
Au nom de l’UFR, il a exprimé son indignation et a condamné cet acte des autorités militaires du CNRD dirigées par le Général Mamadi Doumbouya.
« L’UFR est ferme par rapport à ça (le retrait des agréments des médias, ndlr). Il ne peut y avoir de démocratie lorsque la presse est muselée ou aliénée. Il n’existe aucun pays au monde qui puisse se targuer d’être démocrate sans avoir le pilier essentiel de véhicule de l’information, des débats contradictoires que représente la presse. Pour nous, la presse est essentielle comme la nourriture que nous mangeons, la presse c’est la liberté, sans la presse nous ne pouvons pas parler d’un État moderne. Donc, notre position est claire : nous soutenons le développement et l’indépendance de la presse. Tous les combats qui seront menés, l’UFR sera avec vous. Nous condamnons fermement ce retrait des agréments », a-t-il martelé.
Le parti dirigé par Sydia Touré se dit surpris par le nouveau visage que montre le CNRD. « Le CNRD montre son vrai visage en retirant les agréments aux médias. Personne ne s’attendait à cela depuis le 5 septembre. Ce jour-là, ils ont parlé de la liberté comme élément clé de la vie politique de la Guinée. Ils ont dit ce que les Guinéens attendaient d’eux. Mais aujourd’hui, c’est l’inverse », a-t-il déploré.