« (…). Au lieu d’investir dans les produits du genre mazout ou groupes électrogènes, il y a des champs solaires qui peuvent être installés. Pour définitivement permettre un ravitaillement de la périphérie de Kamsar et de certaines villes comme Kolaboui en électricité et aussi Boké sans qu’il n’y ait des drames. Mais non, on répète toujours les mêmes fautes et les mêmes erreurs. Et là, je pense que l’absence d’une vision stratégique, c’est l’absence d’une réelle volonté de changement pour permettre aux populations d’avoir des biens durables ».
Ces propos sont de l’ancien ministre de la Réconciliation nationale, en réaction aux violences meurtrières enregistrées en début de semaine à Kamsar pour cause de délestages. Selon Bah Oury, la question de l’électricité est une question lancinante. En ce sens qu’il y a plusieurs années, c’est toujours le même problème.
« Il y a 20 ans, il y avait des heurts à Kamsar de manière régulière, parce que les zones périphériques de la cité minière n’étaient pas pourvues en électricité. Je veux dire, à ce niveau-là, de faire preuve de responsabilité. Car, nous ne parvenons pas à appliquer les meilleures politiques à moindre coût, pour satisfaire de manière régulière et les besoins de la population », regrette le leader politique.
Et de poursuivre : « regardez du côté de Kamsar, proprement dit. Ils veulent toujours faire fonctionner l’électricité avec le mazout, avec les groupes électrogènes, alors que cela coûte de l’argent. Il y a beaucoup de gaspillage. Or, il y a quelques années, il y avait un programme qui a été initié avec l’aide des compagnies minières comme Rio Tinto, Alcan Alcoa et GAC, pour permettre de satisfaire les besoins en électricité de cette zone. Mais au lieu d’investir dans ces genres de produits du genre mazout ou groupes électrogènes, il y a des champs solaires qui peuvent être installés pour définitivement permettre un ravitaillement de la périphérie de Kamsar et de certaines villes comme Kolaboui, en électricité, et aussi Boké sans qu’il n’y ait de drames. Mais non, on répète toujours les mêmes fautes et les mêmes erreurs. Et là, je pense que l’absence d’une vision stratégique, c’est l’absence d’une réelle volonté de changement pour permettre aux populations d’avoir des biens durables. C’est ça qui fait défaut au niveau des administrations et au niveau des autorités ».
Contraint à la rétrocession du parti Udd dont il présidait les destinées jusqu’à une époque relativement récente, Bah Oury a fini par rendre le parti à son propriétaire. Toutefois, il assure que c’est le sigle et le logo qui ont été enlevés. « Mais, la réalité de ce que nous sommes demeure. Dans les prochains jours, on trouvera l’habillage administratif et légal pour que nous rentrions en conformité avec les textes tels qu’édités par le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. C’est une question de jour », confie M. Bah joint par Guinéenews.