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Guinée :  l’impact des réformes du secteur minier durant les dix dernières années

Une étude a été récemment commanditée par le ministère des Mines et de la Géologie. Son objectif est de « faire une évaluation de l’impact des différentes réformes réalisées dans le secteur au cours de la dernière décennie », selon ce document dont Guinéenews a reçu copie.

Il a été question-là, du contexte et des objectifs, des réformes réalisées, du potentiel minier, des sociétés minières, des investissements, de la production minière, de l’emploi, de la sous-traitance locale, des revenus miniers, des collectivités locales, du financement des collectivités locales, des infrastructures locales, de la pauvreté, de croissance économique, des exportations, du centre minier africain, laboratoire national.

Parmi les résultats des réformes, il y a le nombre de sociétés en phase d’exploitation qui évolue de 6 en 2010 à 17 en 2020. Une progression encore plus importante quant aux sociétés en phase d’exploration qui vont de 12 à 340 pendant la même période. Avec une percée plus particulière dans le domaine aurifère. Résultats, des revenus miniers en hausse, qui ont « fortement contribué au budget de l’Etat sur la période de 2011 et 2019 », indique l’étude.

Selon ce document, les revenus miniers se chiffrent « en moyenne annuelle à 391 millions USD contre 115 millions en 2010 », avec un effet marquant des 700 millions de dollars payé par le groupe Rio Tinto dans le cadre de l’accord transactionnel signé entre l’Etat guinéen et Rio Tinto en 2011. Même si pour certains, cette transaction n’a toujours pas livré tous ses secrets.

Parlant des investissements qui se situaient à 18 millions de dollars US en 2010, ils « ont augmenté progressivement pour s’établir à 1,4 milliards de dollars US en 2020 », dont la part du lion (près de 88%) provient du secteur bauxitique et 12% de l’or), indique le document toujours.

Pour en arriver là, rapporte le document, la production bauxitique a été multipliée par quatre, passant de 17 millions de tonnes en 2010 à 70 millions de tonnes en 2019, « faisant de la Guinée un acteur majeur sur le marché mondial ». Et pendant la même période, «la production aurifère passe de 14,7 tonnes à 26,8 tonnes ».

Globalement, et tout logiquement, dirait-on, eu égard à l’investissement accru, « le poids du secteur minier a nettement augmenté au cours de la dernière décennie, passant 14% en 2010 à 17,7% du produit intérieur brut de la Guinée en 2019 ». Le nombre d’emplois aussi a été multiplié par 2,7 entre 2010 et 2019. Passant de 19016 emplois à 50 854…, note le document.

Sans oublier la sous-traitance locale grâce à laquelle, « le montant généré par les achats locaux des biens et services entre 2011 2019 est estimé à 8 030,9 milliards globalement ». Avec une moyenne annuelle de 892,3 milliards, et des achats des biens et services au niveau local qui ont représenté 1,1% du produit intérieur brut à un moment donné, avant de connaître une hausse à la hauteur de 2.5% les deux dernières années.

L’étude suggère également que l’essor dans le secteur minier a également impacté les exportations du pays avec « des avoirs en devises plus importants et une stabilisation du taux de change du franc guinéen par rapport aux principaux devises ». Une sorte de confirmation pour qui sait que « les exportations ont plus que doublé entre en 2010 et 2019, passant de 1 milliard à 2, 5 milliards de $ US. Faisant ainsi de la Guinée l’un des 5 principaux exportateurs de la sous-région ».

Autre aspect ressorti dans ce document, c’est une forte hausse du financement des collectivités à travers ANAFIC (agence nationale pour le financement des collectivités locales et le FNDL (fonds national de développement local). Ces font issus des 15% de certaines taxes et d’1% du chiffre d’affaire des entreprises ont atteint 324,5 milliards de francs guinéens entre 2011 et 2020. Soit une moyenne annuelle de 29,6 milliards de francs Guinéens contre 1,1 milliards en 2010.

Il y eu également d’infrastructures (écoles, centre de centré, maison des jeunes) construites, indique le rapport qui tient compte de la construction du laboratoire national moderne d’analyse géologique et du centre africain du développement minier dont Conakry a été choisie pour abriter le siège.

Seulement, l’étude a passé sous silence le volet gouvernance qui s’il était concerné aurait permis une lecture un peu plus complète. Sans oublier qu’elle est commanditée par le gouvernement et non un organe dont le regard pourrait être tout autre.

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