Paradoxe et controverse que les résultats du Bac de cette année. Alors que le bruit courait dans les milieux des bacheliers candidats que les fuites et fraudes étaient à ciel ouvert dans certains centres d’examen, voilà que les 26,4% les ont totalement pris à contre-pied, à la renverse, pour laisser certains pantois et sceptiques.
Ce qui est contradictoire, c’est que le BEPC a donné un taux d’admission plus satisfaisant qu’au Bac, alors que les candidats au BEPC s’étaient plaints massivement d’avoir été collés, mais pas ceux du Bac où les bruits et rumeurs enthousiastes et persistantes disaient que les fuites et fraudes étaient massives. Que le nombre d’admis soit plus catastrophique au Bac qu’au BEPC, il y a quelque chose qui ne va pas droit et qui ne tourne pas rond. On se demandait alors si les taux d’admission dans ces deux examens sont réels ou s’ils n’ont pas été intervertis.
Tandis qu’on cherchait le pourquoi du comment de cette affaire, voilà Aboubacar Soumah, le Secrétaire général du SLECG, qui n’était pas solidaire de cette grève déclenchée par les centrales syndicales CNTG-USTG, qui sort de sa retraite pour faire des révélations fracassantes.
Pour lui, le faible nombre d’admis au Bac est le fait que le gouvernement ne voudrait pas envoyer dans des universités privées les étudiants qu’il ne peut pas absorber dans les universités publiques sursaturées. Que le Service Examens doit publier les vrais résultats. Un bruit avait couru sur 60%, le taux d’admission du Bac.
Cela se pourrait. Et si cela était, c’est confondre les serviettes et les torchons, c’est faire des amalgames dans des règlements politiques en prenant l’avenir de la Guinée en otage, c’est grave comme génocide intellectuel.
Les jeunes qui vont se retrouver dans la rue par cet échec massif voulu et qui n’ont plus les moyens de reprendre les cours sont de potentiels migrants ou des malfrats de ville ; ceux qui sont déterminés à reprendre comme redoublants ou triplants vont se trouver en nombre pléthorique dans les mêmes salles que les passants. Voilà pourquoi les classes d’examen sont de plus en plus nombreuses, le nombre de candidats, aussi, d’année en année. Cela n’arrange rien qu’accumuler les problèmes pour l’avenir.
Si les révélations de Aboubacar Soumah s’avèrent, si les mauvais résultats de cette années sont pour régler des comptes politiques, dans deux ans, le retour du boomerang sera un « coup KO » inévitable. Quelle vision !