Le prochain recrutement annoncé à la fonction publique, prévu par voie de concours, ne rassure pas le forum des forces sociales de Guinée (FFSG). Cette entité de la société civile demande au gouvernement plus de garanties de transparence dans cette opération.
Dans une déclaration faite à cet effet, les Forces Sociales de Guinée ont noté avec beaucoup d’intérêt l’intention exprimée par le Ministère du Travail et de la Fonction Publique à travers son communiqué N°01827/MTFP/CAB/SNCEPC/2023, concernant le recrutement de nouveaux fonctionnaires par voie de concours.
Poursuivant, il rappelle que, selon ce communiqué, cette volonté de recrutement fait suite, d’une part, aux opérations d’assainissement du fichier de la fonction publique, conformément à la vision du président de la Transition, et d’autre part, aux besoins en ressources humaines exprimés par les différents départements ministériels.
Cependant, l’auteur du document estime que « avec les motifs donnés, en omettant de mentionner dans le communiqué le besoin exprimé en nombre par chaque Département ministériel et le manque à gagner résultant des opérations d’assainissement, on peut dire, pour être indulgent, que le Ministre s’est trompé en ne fournissant pas ces indicateurs en chiffres. »
Dans la même veine, le FFSG met en garde en déclarant : » (…) si le Ministre ne corrige pas le tir en fournissant le nombre de postes requis par Département ministériel, en précisant la situation des fonctionnaires non affectés et en indiquant le nombre total de recrutements nécessaires, on peut en conclure que c’est la boîte de Pandore qui s’ouvre pour la certification d’une intégration frauduleuse dans la fonction publique au nom de la refondation.«
Quoi qu’il en soit, il estime que « en fixant les frais d’inscription non remboursables à 100 000 GNF et en demandant toute la documentation requise aux futurs candidats, compte tenu du niveau de pauvreté actuel des ménages et de la lourdeur administrative, on peut légitimement conclure qu’il s’agit d’une forme de renflouement malsain des caisses, qui constitue un obstacle pour des milliers de jeunes guinéens qui aspirent à servir leur pays en intégrant la fonction publique. »
Par conséquent, » (…) nous invitons également le Ministre à annuler ces frais d’inscription, et si possible à réduire le nombre de documents requis afin de promouvoir l’équité dans le processus. »
En attendant la suite qui sera réservée à leur démarche, concernant le dispositif prévu, « les Forces Sociales de Guinée, tout en saluant l’idée de création d’une plate-forme annoncée pour ce recrutement, espèrent qu’elle ne sera pas une simple façade, comme celle qui avait été pompée par le président de la transition, prétendument pour offrir aux jeunes guinéens moins favorisés la possibilité de bénéficier de décrets ou d’arrêtés de nomination dans les services publics de l’État. »
Cela semble indiquer qu’il y a un précédent dans ce domaine en Guinée.