Les femmes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ont battu le pavé ce jeudi 12 décembre 2019. Vêtues en blanc et coiffées de foulards rouges, elles ont marché du rond-point de Hamdallaye à l’esplanade du stade du 28 septembre. Certaines avaient des pancartes en main, d’autres des banderoles sur lesquelles se trouvent les portraits des différentes victimes.
A l’esplanade du 28 septembre, c’est Hadja Ousmane Diallo qui a parlé au nom des femmes : « Depuis des mois, nous avons pris des contacts, fait des plaidoyers et effectué des marches blanches ; donc pacifiques, pour exiger l’arrêt des tueries de Guinéens innocents surtout ceux morts dans l’exercice de leur droit constitutionnel de manifester. »
Le FNDC dénombre plus d’une vingtaine de tués. A cela, il faut ajouter la centaine de victimes dont parle Cellou Dalein Diallo depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé en fin 2010. Selon Hadja Ousmane Diallo, le nombre de personnes tuées sous le régime actuel n’est point loin de celui du massacre du stade du 28 septembre en 2009 sous la junte militaire de Dadis Camara : « Nous ne sommes pas loins des 157 Guinéens massacrés au stade du 28 septembre en 2009 classés dans la catégorie des crimes contre l’humanité. »