Décidé vendredi dernier, à la suite de l’agression de Me Facinet Sylla par le procureur par intérim près le tribunal de première instance de Coyah, le boycott des audiences des cours et tribunaux par les avocats se poursuit. A la Cour d’appel de Conakry, ainsi que dans les trois tribunaux de première instance, les audiences sont fortement paralysées.
Dans ces juridictions, on programme plutôt les dossiers ne nécessitant pas la présence d’avocats. Le tribunal de première instance de Dixinn a alors programmé lundi des affaires civiles à la place des dossiers criminels. Et ce mardi, ce sont des affaires correctionnelles qui ont été programmées. Parmi ces affaires, toutes celles qui nécessitent la présence d’avocats ont été renvoyées à des dates ultérieures.
A Mafanco, on a dû également renoncer aux audiences criminelles. « Ce n’est pas la première fois que nous continuons de travailler quand les avocats décident de suspendre leurs activités. Si vous avez remarqué lors de l’audience d’aujourd’hui, il y a eu un avocat qui a plaidé par écrit. Ils ne sont pas obligés de travailler quand ils sont en grève. Raison pour laquelle d’hier lundi à aujourd’hui 31 octobre, nous n’avons pas tenu d’audience criminelle. C’est seulement des audiences correctionnelles que nous tenons parce que les avocats chargés de ces audiences ont décidé de respecter le mot d’ordre de l’association des avocats. Donc pour l’heure, nous continuons de travailler avec les cas correctionnels jusqu’à la levée de la grève », nous a indiqué le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco.
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Dans ces cours et tribunaux du pays, la situation devrait demeurer ainsi jusqu’au 13 novembre prochain.