En dépit d’une croissance de plus de 5% validée par le Fonds Monétaire International (FMI), l’économie guinéenne est au rouge dans beaucoup de secteurs. La pandémie de Covid-19 qui a affaissé l’économie mondiale n’a pas épargné celle guinéenne.
Ainsi, pour réduire la subvention du prix du carburant, une des recommandations de la mission du FMI, l’Etat guinéen pourrait décider d’en ajuster à la hausse dans les jours ou semaines à venir. En tout cas si l’on se fie aux sorties médiatiques des membres du gouvernement notamment le porte-parole Tibou Kamara et le ministre chargé des Hydrocarbures, Zakaria Koulibaly.
C’est dans ce cadre que le Front national pour la défense de la Constitution a publié un communiqué ce lundi 24 mai 2021 pour dénoncer cette éventuelle hausse du prix du carburant à la pompe.
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Pour cette plate-forme, l’augmmentation du prix du carburant, loin d’être une bouffée d’oxygène pour l’économie guinéenne, vise plutôt à “réparer les dégâts financiers causés par le coup d’État constitutionnel.”
De cet fait, le FNDC se dit “surpris par le fait que, au lieu de diminuer le prix du carburant dont le coût de revient au port de Conakry (toutes charges comprises) est de 5.365 GNF, Alpha Condé veut plutôt augmenter ce prix comme il l’a fait avec d’autres tarifs y compris les tarifs hospitaliers, portuaires, douaniers, etc”.
Dans sa logique, le FNDC demande “au […] gouvernement de réduire la taxe qu’ils prélèvent sur le litre de carburant de 2.700 GNF à 1.200 GNF, dans le but de vendre le carburant au prix de 7.500 GNF. Le FNDC précise que même à ce prix diminué de 7.500 GNF, le gouvernement gagnera 1.200 GNF par litre et plusieurs milliards de nos francs par jour. Il faut préciser que c’est à environ 7.650 GNF que le litre d’essence est vendu actuellement en Sierra Leone. Le FNDC défie quiconque capable de démontrer des données contraires à ces chiffres.”
Enfin, la plate-forme “dénonce cette mesure d’appauvrissement que le [pouvoir] veut imposer aux populations”.