Un nouveau rebondissement dans l’affaire opposant la société portuaire Alport et la transition militaire au pouvoir à Conakry. Après l’interruption momentanée de ses activités la semaine dernière, c’est son directeur général qui a été vidé de son bureau dans l’après-midi de ce lundi.
Mustapha Levent Adali, c’est son nom a dû écourter sa journée de travail au terminal conventionnel que la société Alport, filiale de la turque Albayrak administre suite à une convention signée avec l’administration Condé. Selon nos sources, «c’est le Directeur Général du port autonome de Conakry (Biro Diallo ndlr) qui est venu, accompagné des agents de la police du port. Ils lui ont dit de prendre ses affaires et sortir. Il a pris ses affaires, ils ont fermé la porte et sont partis avec lui, je ne sais pas où».
A propos de ses adjoints, affirme toujours notre source, «ils étaient là-bas, ils étaient tous dans leurs bureaux. Le DGA d’ailleurs n’est pas présentement à Conakry…». Avant d’ajouter que «c’est seulement le DG qui est parti. C’est son bureau qui a été fermé et c’est lui qui est parti avec eux».
Des informations que Guineenews a tenté de recouper auprès du port autonome de Conakry et à Alport, mais sans succès.
Mais si rien n’est encore dit officiellement dans cette affaire, il faut noter que ce dernier développement intervient au lendemain de la parution d’un article de nos confrères de jeune Afrique devenu viral sur la toile. Le texte faisant état d’un bras de fer entre Conakry et Ankara, à cause de l’ancien président guinéen, Alpha Condé, que la junte au pouvoir tiendrait à ramener sans délais au pays, alors les autorités turques ne joueraient pas le jeu. Dans ce bras de fer, les intérêts turcs en Guinée serviraient de moyens de pression aux autorités de la transition.
A en croire certains observateurs, Mamadi Doumbouya n’hésiterait pas de mettre fin à ce contrat signé dans des conditions jugés «discutables».