Lancé le 15 mai par le Conseil National de la Transition (CNT), le Débat d’Orientation Constitutionnel (DOC) s’est poursuivi ce lundi 28 mai au Palais du Peuple de Conakry. Sur les 81 conseillers nationaux inscrits, 63 étaient présents lors de cette séance, selon nos observations sur place.
La séance plénière d’aujourd’hui a principalement abordé la participation du monde académique et des associations de presse.
Dans sa contribution, Seydou Marico Sidibé, représentant de l’Union Nationale des Étudiants de Guinée (UNEG), a proposé que la future Constitution mette en place des mécanismes garantissant un accès précoce à l’éducation pour les enfants, ainsi que des mesures contraignantes pour les parents qui refusent de scolariser leurs enfants. Il a également suggéré que l’enseignement des langues maternelles débute dès l’école primaire.
M. Sidibé a également recommandé une augmentation du budget alloué à l’éducation dans la nouvelle Constitution. Il a souligné : « L’éducation étant une priorité majeure, l’État doit allouer les ressources nécessaires. Pour renforcer le budget de l’éducation, nous, les étudiants guinéens, proposons d’affecter au moins 25% du budget national annuel à l’éducation. Cela permettra de financer la recherche, d’encourager les études post-universitaires, de construire des écoles aux normes internationales et d’améliorer les conditions de vie des apprenants et des enseignants ».
En ce qui concerne la durée du mandat présidentiel, M. Sidibé a proposé que le président en exercice démissionne au moins trois mois avant la fin de son mandat s’il souhaite se présenter pour un nouveau mandat. Il a également suggéré que les élections soient organisées par le président de l’Assemblée nationale, qui disposerait des pouvoirs spéciaux définis par la Constitution.
Concernant la gestion des élections, M. Sidibé a recommandé que celle-ci soit confiée à une administration disposant de compétences renforcées et d’une autonomie de gestion. « Cela permettrait de réduire progressivement les coûts des élections grâce à la modernisation et à la continuité des services. Nous proposons de fixer la durée du mandat présidentiel à six ans, renouvelable une seule fois », a-t-il indiqué.