La journée mondiale de lutte contre la corruption a été célébrée ce vendredi 9 décembre 2022. En Guinée, les autorités en charge de la lutte contre cette pratique, à travers l’Agence nationale de lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance (ANLC-PBG) ont célébrée cette journée avec des actions sur le terrain.
Il s’agit essentiellement de la sensibilisation dans les établissements scolaires de la ville de Conakry. C’est pourquoi, la cheffe de division de l’ANLC-PBG estime que la lutte contre ce fléau doit passer par certaines étapes dont la sensibilisation, avant la répression.
« Avec la volonté politique du CNRD et le gouvernement nous allons arriver à éradiquer la corruption. C’est pourquoi nous avons commencé par la base. Il faut une prévention, il ne faut pas attendre jusqu’à ce que la chose soit faite pour faire la répression. Il faut une prévention et s’accentuer sur la sensibilisation pour lutter contre ce fléau. C’est pourquoi cette année nous avons commencé au sein des écoles. Dieu merci, nous avons vu la mise en place de la crief. Il faut punir les coupables. L’impunité bat son plein en Guinée, mais avec la CRIEF je sais que même si elle n’en met pas terme mais elle va beaucoup diminuer », a expliqué M’bassy Cissoko.
Dans le même cadre, le coordinateur de l’Agence nationale de lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance, a, dans son discours, relaté les objectifs de l’agence.
« La corruption est un fléau de grande ampleur. Le mal court dans de nombreux pays, grands et petits; riches et pauvres, mais c’est dans les pays en developpement qu’il est le plus destructeur. La République de Guinée n’échappe pas à cette réalité. Elle est confrontée depuis plusieurs décennies à ce phénomène. C’est pourquoi des efforts sont fournis par nos autorités de la transition pour enrailler ce fléau qui prend des proportions considérables et devient de plus en plus néfaste. Ce combat nous interpelle tous sans exception, car la corruption s’attaque à tous les secteurs fondamentalement les secteurs de l’éducation, de la santé. La corruption et l’impunité, représentent une triste image de notre pays, reconnue par tous nos partenaires au développement. Cette situation catastrophique appelle de notre part un sursaut national en faveur d’une nouvelle approche fondée sur une rupture radicale avec les anciennes pratiques.
Aujourd’hui avec la volonté politique affirmée, du président, Mamadi Doumbouya, il apparaît clairement que les nouvelles missions de contrôle de l’ANC-PBG permettront de promouvoir dans notre pays, les bonnes régles de gestion efficace et transparentes des affaires publiques et juguler la corruption. C’est pourquoi, je saisis l’occasion en cet instant solennelle pour inviter les Guinéennes et Guinéens à la lutte inlassable contre la corruption qui demande une action concertée de tous, pour I’accélération du progès économique en vue de l’atteinte des objectif fixés par le CNRD dans son programme de developpement amorcé le 5 septembre 2021″, a rajouté Boniface Urbaine Sandouno.
La fin des activités de la journée a été marquée par un point de presse. Le directeur exécutif de l’Agence a expliqué les modes d’opérations afin de réussir la lutte contre la corruption dans le pays.
« Nous sommes en train de mettre en place notre dispositif d’agents de brigade anti corruption mobile à Conakry et dans les régions. Ces agents ont la latitude, d’aller lorsqu’il ya une alerte au 155 qui est un numéro vert. Ces agents seront entre nous de façon anonyme et se comporteront comme tout le monde, et vont nous remonter des informations que nous allons poursuivre avec des preuves. Mais pour le moment, nous sommes en train de passer des sensibilisation sur le terrain, car il ne faut pas réprimer sans procéder à la sensibilisation et à l’information. Nous sommes tous des agents qui ont prêté serment, nous n’allons jamais accusé à tort quelqu’un… pour la lutte contre la corruption dans le pays, nous sommes sans état d’âme et nous le ferons correctement. Concernant notre rémunération, je puis vous dire que les agents de l’ANLC sont très bien entretenus de tel point qu’ils sont incorruptibles », a expliqué Saikou Amadou Diallo.
En collaboration avec Magnalein Traoré