La coalition politique, Alliance Démocratique pour la Renaissance de la Guinée (ADRG), dirigée par le président de l’UDRG, Bah Oury, a apporté sa contribution ce lundi 22 mai au Débat d’Orientation Constitutionnel (DOC), organisé par le Conseil National de la Transition (CNT), au palais du peuple de Conakry.
Concernant la question de la souveraineté, Bah Oury a déclaré qu’ils estimaient que l’État devait être unitaire avec une décentralisation effective et efficace, tout en garantissant l’équilibre et l’équité entre les différentes régions du pays.
« Les collectivités locales doivent détenir un réel pouvoir grâce aux conseillers communaux. La régionalisation devra intervenir lorsque la décentralisation sera bien établie, afin d’éviter l’émergence de féodalités à la tête des régions, ce qui risquerait de renforcer les antagonismes entre ethnies, cultures et disparités sociales. Il faudra encourager des politiques d’intercommunalité pour favoriser la coopération et la mutualisation des ressources et des compétences », a-t-il expliqué.
En ce qui concerne la question de la Constitution, Bah Oury a souligné que la Guinée devait clairement affirmer sa vocation panafricaniste en se montrant disposée à déléguer une partie de sa souveraineté à une entité supranationale dont les objectifs majeurs sont l’intégration économique, politique et sociale des États ouest-africains, conformément à nos valeurs fondamentales », a-t-il indiqué.
En outre, il a souligné qu’il était essentiel que le projet constitutionnel consacre des dispositions intangibles, telles que la forme républicaine de l’État et la limitation à deux mandats non renouvelables pour toute personne occupant la fonction de président de la république.
« Par conséquent, il est nécessaire de limiter le recours au référendum en raison des leçons tirées d’un passé récent. Les termes de modification de la Constitution et d’amendement doivent être clarifiés sur le plan juridique. La Constitution doit conserver une certaine flexibilité pour pouvoir évoluer avec le temps. Ce projet devra prévoir des sanctions contre toute tentative de changement anticonstitutionnel, et ainsi, les acteurs politiques militant en faveur d’un changement anticonstitutionnel seront inéligibles pendant au moins 10 ans », a-t-il souligné.
De plus, Bah Oury a indiqué que les magistrats, les conseillers juridiques, les avocats et autres acteurs de la justice pourraient être destitués de leurs fonctions s’ils militent en faveur de changements anticonstitutionnels.
« Le président de la République, s’il est coupable de vouloir changer la Constitution de manière anticonstitutionnelle, devra être sanctionné. Les libertés et droits fondamentaux doivent être garantis dans le cadre de l’État de droit, et les textes réglementaires devront encadrer ces droits pour renforcer la stabilité et la coexistence pacifique dans le pays », a-t-il ajouté.