Le pays va de plus en plus mal, avec toutes ces crises qui s’y accumulent, sans solutions. De la révocation de Kèlèfa Sall, à la grève des enseignants, en passant par les différentes mesures de réactions prises par l’opposition républicaine et les forces sociales, pour contraindre le pouvoir à respecter ses engagements, notamment par rapport à l’installation des exécutifs communaux suspendue par le ministre du territoire et de la décentralisation, tout laisse à croire que la situation empire. (Photo d’archives)
Il faut oser dire que tous ces remous sociaux ont fortement conduit à créer un climat de méfiance et d’insécurité, au point de compromettre toute initiative allant dans le sens d’un dénouement heureux de toutes ces crises dont les conséquences sont autant à redouter qu’elles pourraient nuire à ce qu’il resterait de popularité au président Condé.
Ceux qui avaient cru que la nomination de Kassory favoriserait à renforcer l’engouement des populations autour du pouvoir qui avait plutôt besoin de stabilité et d’adhésion des masses populaires à son bilan, pour s’offrir, s’il devait être nécessaire, le besoin de rêver d’un 3e mandat hypothétique, auront été déçus, du fait que tout ce qui a été pris, comme décisions et mesures par le Premier ministre Kassory, n’aura fait que générer des mouvements et autres réactions qui empirent, de jour en jour.
La situation est d’autant critique que face à la grève des enseignants, les mises en garde et les mesures préconisées par le locataire de la primature sont loin d’être celles qui apaiseraient les choses. Faudrait-il dire que personne ne pourrait s’improviser enseignant et que tout recrutement d’individus pour remplacer les maîtres absents des cours ne serait que la preuve de la méconnaissance de ce que vaut le maître d’école. Le pays va mal, il est à redouter que la situation ne s’embrase, au point d’aboutir à un mécontentement généralisé.
A moins de deux années de la fin du second et dernier mandat du président Condé, il est plutôt surprenant que les actions du gouvernement soient moins fondées sur la mobilisation des citoyens autour du pouvoir, à travers des initiatives qui rassemblent que sur les prises de décisions qui suscitent des remous sociaux.