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Guinée : La flambée des prix inquiète à l’approche du ramadan

A quelques jours du mois saint de ramadan, les prix des denrées de première nécessité connaissent une hausse considérable sur le marché. Cette hausse est consécutive à plusieurs facteurs liés à l’arrivée  du covid-19 et la fermeture des frontières entre la Guinée et certains pays de la région pour des raisons de “sécurité intérieure”.

A cet effet, la rédaction de Guineenews.org s’est rendue dans les marchés de Matoto, d’Entag et de kilomètres 36. Voici notre constat!

C’est une situation que les Guinéens s’habituent bien. A l’approche du mois de ramadan, les prix de denrées de première nécessité connaissent une hausse considérable. Une situation souvent mal vue par les citoyens. C’est le cas de Mamadou Minka Diallo, boutiquier au marché de matoto.

Selon lui, “actuellement sur le marché, tout est cher. Le sceau de beurre de 4,5 kg se vends de nos jours à 90 000 GNF contre 85 000 GNF, il y a quelques semaines. Quant au sac de sucre, il se négocie à 380 000 GNF voire 400 000 GNF au lieu de 330 000 vendu récemment.

 En ce qui concerne le carton de sardine, il se vend à 250 000 GNF. Le sac de lait en poudre se négocie de nos jours à 1 200 000 GNF soit un kilogramme à 50 000 GNF alors chose qui se discutait entre 800.000gnf à un million de francs guinéens”.

Fatoumata Camara, une marchande rencontrée au marché d’Entag, relate son quotidien : “Je suis une veuve et mère de six ans enfants. J’ai un petit commerce de riz, c’est dans ça que je nourris ma famille. Avant, je prenais le sac de riz de 50kg à 250 000 GNF. Mais aujourd’hui, je peux avoir un sac de 50kg à 285 000 GNF voir 320 000 GNF. Cela dépend de la qualité. Et moi en retour, je revends le kilo du riz blanc à 5 000 GNF et le Bangladesh à 6 500 GNF. Le marché devient de plus en plus cher. Dans les autres pays, c’est à l’approche des événements tels que le ramadan que le prix des denrées baisse. Sauf qu’ici, c’est tous les contraires. C’est vraiment déplorable. Le gouvernement doit baisser les taxes enfin de soulager le panier de la ménagère”, a-t-elle déploré.

Si en majorité tous les prix ont augmenté, celui de la viande n’a pas pour le moment varié. Kaali Baldé, boucher, nous a indiqué que : “si le kilo de viande doit augmenter, ça se fera peut-être à l’approche ou le jour même de la fête. En tous cas, c’est comme çà que ça se passe d’habitude. C’est suite au manque d’approvisionnement le jour de fête que le prix de la viande grimpe. Sinon pour le moment, il se vend toujours à 55 000 GNF”.

Cette autre vendeuse du nom de Maïmounatou Sow, rencontrée à kilomètres 36 parle des prix de certains aliments : »ici à 36, les prix ne sont pas stables. Ils varient du jour au lendemain. Avant, le bidon d’huile de palme de 20 litres se vendait à 200 000 GNF. Et maintenant? Il passe à 250 000 GNF. Quant au bidon d’huile d’arachide, il se vend aujourd’hui à 300.000 GNF au lieu de 260 000 GNF”.

Pour sa part, Mafering Sylla, ménagère regrette que “au lieu que ce mois de ramadan soit une période de pardon, de prière et de bénédiction, pour certains, c’est l’occasion spéciale de profits et de gains. Il faut que les Guinéens apprennent à avoir peur du péché ».

Magnanfing DORE, Stagiaire

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