Le Groupe de la Banque Mondiale a organisé run atelier de dissémination des résultats sur le rapport relatif à l’évaluation du genre, ce mardi 9 mai 2023 à Conakry. La cérémonie d’ouverture de ladite concertation a été lancée par la ministre en charge de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, en compagnie entre autres, du représentant de la Banque Mondiale, la gouverneur de la ville de Conakry et la première vice-présidente du CNT.
Dans son allocution, Aicha Nanette a mis un accent particulier sur les défis auxquels les Guinéennes qui représentent 52% de la population, reste encore confrontées. Notamment, des difficultés découlant de la disparité sexiste et des pesanteurs socioculturels.
Selon elle, des défis majeurs sont à relever, notamment la désagrégation des données sexospecifiques, la poursuite du renforcement des capacités des acteurs à tous les niveaux sur les questions du genre et la budgétisation sensible au genre. C’est pourquoi, elle a exhorté l’ensemble des participants à cet atelier à « mettre tout ce qu’il faut en vue d’une meilleure dissémination de ce document de rapport au sein de toutes les couches de notre pays ».
Selon les réalisateurs, ce nouveau rapport intitulé Libérer le potentiel
filles et femmes met l’accent sur le phénomène courant de la formation précoce de la famille et ses implications sur le bien-être et les opportunités pour celles-ci. « Il s’agit d’un diagnostic sur le potentiel des femmes et filles par rapport à la gent masculine mais il ne s’agit pas juste d’une évaluation mais d’un regard rétrospectif. Ce rapport met en évidence qu’il y a des écarts importants dans différents domaines notamment, celui de la santé, l’accès à l’éducation, les opportunités économiques, de façon générale en matière de prise de décision », à indiqué le représentant de la Banque Mondiale en Guinée, Nestor Coffi.
Selon lui, plus d’une fille sur trois dans la tranche d’âge de 13 à 18 ans n’arrivent pas à accéder à l’éducation secondaire. Chez les filles de 15 à 19ans, les décès maternels représentent plus de 40% et plus de 11% des femmes dans la tranche de 15 à 49 ans actuellement libres utilisent les méthodes de contraception.
Deux femmes sur 5 dans la tranche de 15 à 39 ans ne participent pas aux prises de décisions dans les ménages.
Seulement, une parcelle sur 4 est détenue par les femmes et 95% des femmes exercent un travail qu’on pourrait qualifier de vulnérable et non stable. Une femme sur quatre dans la tranche d’âge de 20 à 24 ans à été amené en mariage avant l’âge de 15 ans, que dire encore des MGF qui sont presque constantes ».
Poursuivant, le représentant de Banque Mondiale en Guinée a déclaré que son institution continue d’accompagner la Guinée dans les différents domaines à travers des programmes comme le SWEDD et le NAFA.
Parallèlement à la présentation de ce nouveau rapport, un panel sur les défis en terme de promotion du genre, a été tenu par les différents acteurs du domaine. Notamment, le ministère de la Promotion féminine, les acteurs de la société civile, et les médias.
