Dimanche 5 décembre, alors qu’on parcourait la liste des délégués officiels de la Confédération africaine de football à la CAN 2023, on y a remarqué le nom de Tanou Diallo, membre de la rédaction sportive de Guinéenews. Même Antonio, pourtant président de la zone Ouest A, y est absent. Que se passe-t-il ? Selon nos informations, la Guinée paye pour ses nombreuses crises et ses problèmes de gouvernance.
En effet, le pays en est à son deuxième Comité de normalisation en cinq ans. Entre-temps, les conflits entre le camp Salifou Super V et celui de son successeur Antonio Souaré ont été marqués par une bataille judiciaire qui s’est soldée par la victoire du premier. Accusé de détournement de fonds et de malversation financière, Super V a été acquitté tant en première instance qu’en appel. Et, c’est maintenant Antonio Souaré qui est accusé de mauvaise gestion par ses détracteurs. Quoi qu’il en soit, c’est l’image du pays qui est écornée. Ces conflits et « mauvaises gestions » ont même fait perdre à la Guinée toute son influence au sein de la CAF. Pourtant, en 2017, la Guinée pesait bien au sein de l’instance continentale et mondiale. Depuis, l’un après l’autre, les représentants guinéens ont tous été évincés de leurs postes au conseil de la FIFA. On ne parle plus d’Antonio Souaré (Commission inter-club), d’Almamy Kabele (vice-Président CAF), de Salifou Super V Camara (Membre de la Commission du CHAN), d’Ibrahima Blasco BARRY (Coordinateur Général CAF & Commission Football féminin), de feu Bruno Bangoura (Commission Inter-Clubs), d’Amadou Diaby (Commission U-17) et d’Ibrahima Sory Conté (Commission Technique et Développement).
Cette perte d’influence explique en partie des incongruités comme des matchs aller et retour du Syli national qui se jouent tous au Maroc. Et à cette allure, on peut même s’inquiéter du maintien de l’organisation de la CAN 2025 en Guinée.