Malgré la fermeté du gouvernement, le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) n’entend pas bouger d’un iota. Ce samedi 20 octobre, Aboubacar Soumah, à la faveur d’une assemblée générale extraordinaire, a invité les enseignants non seulement à l’union mais aussi, à poursuivre la grève déclenchée il y a trois semaines.
Devant ses collègues, il a rappelé que le Benin a fait trois mois dans la grève, le Tchad aussi a fait plus de quatre mois de grève avant de parvenir à une solution. « Nous devons prendre notre responsabilité en main et continuer à observer le mot d’ordre de grève pour que nous puissions obtenir les huit millions de francs guinéens que nous avons réclamons », a-t-il lancé avant d’ajouter que c’est leur dernière chance s’ils ne veulent pas mourir dans la précarité.
« Je suis très content de vous, notre grève a bien réussi parce que vous qui êtes titulaires, vous avez dit non que vous n’irez jamais en classe tant que nos revendications ne sont pas satisfaites. C’est pourquoi, je vous invite encore de continuer à observer le mot d’ordre de grève jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications…», s’est-il réjoui.
Face à la question du gel de salaire, Aboubacar Soumah, se basant sur la loi L028, a insisté qu’en aucun cas, le salaire d’un fonctionnaire ne peut être gelé parce qu’il a adhéré à une grève. « Nous agissons conformément à la Loi. Nous sommes des fonctionnaires, nous sommes régis par la loi L028. Le salaire que nous recevons, ne provient pas d’une société privée. C’est un salaire qui est issu des recettes de notre pays. Le droit à la grève est garanti par la Constitution. N’ayez pas peur du gel des salaires, continuez à rester à la maison. Le Benin a fait trois mois, le Tchad a fait plus de quatre mois de grève mais, ils ont résolu leur problème. Par quoi pas nous », a-t-il ajouté.