L’environnement marin guinéen reste fortement menacé avec le développement -le long des côtes- des infrastructures commerciales, notamment portuaires, industrielles et hôtelières, qui rapportent certes à l’économie nationale, mais qui ne sont pas sans conséquences.
Quelle mesure envisage le ministère en charge de l’Environnement, des Eaux et Forêts pour minimiser les impacts de ces infrastructures qui se caractérisent, entre autres, par l’élévation du niveau de la mer et l’érosion de la mer, avec comme Kaback cette parfaite illustration d’inondation?
Voici une question à laquelle le ministre de tutelle a été emmené à répondre ce lundi 20 mai 2019, à Conakry.
« C’est une préoccupation. Il n’y a pas très longtemps, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire a présenté une communication par rapport à l’occupation anarchique de ces côtes, parce que cette eau appartient à tout le monde. Et à ce titre, tout le monde doit en bénéficier. Très malheureusement, et cela ne date pas d’aujourd’hui, depuis très longtemps, les nantis sont venus barrer la route à toute la population pour dire que ce sont eux seuls qui sont nantis pour bénéficier du privilège de regarder le mer. Donc, ils ont fait des remblais. Ils ont repoussé la mer. Et ils se sont installés là. Finalement, vous êtes au bord de la mer, mais vous ne voyez pas la mer qui reste obstruée par l’élévation de ces immeubles », a décrit lamentablement le ministre d’Etat, ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts.
« Il vous souviendra, je crois qu’il y a deux ou trois ans, l’Etat avait déclenché la guerre contre ces occupations anarchiques en bordure de mer. Et je suis certain que ça va continuer. L’Etat est en train de prendre des dispositions pour faire bénéficier à tous les Guinéens cette vue de l’espace marin qui nous appartient à tous », a-t-il annoncé.
Rappelant de passage que du côté des mangroves, lui et son Cabinet ont commencé à déclencher lutte contre les gens qui occupent ces mangroves qui constituent lieux de reproduction des poissons, Oyé Guilavogui a déploré le fait que les gens soient en train de repousser et de remblayer la mer pour s’installer là.
« L’Etat a pris des dispositions. Donc, aujourd’hui, nous sommes en train de faire le recensement des occupants. C’est à peu près 300 kilomètres qui sont occupés. Les enquêteurs sont sur le terrain. Ils vont nous faire le point de la situation. Ceux-là qui y sont installés, les papiers qu’ils ont reçus, est-ce que c’est de l’Habitat, de la commune ou du quartier. Et l’État va prendre des dispositions », a-t-il indiqué.