Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce mardi 22 février 2022, le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry a exprimé sa volonté de mettre les insulteurs publics et autres journalistes indélicats au pas. A l’entame de son exposé, Alphonse Charles Wright a demandé aux autorités de la Direction centrale de la Police judiciaire si les instructions à elles données ont été données, sont en train d’être suivies.
Ensuite, il a fait remarquer que depuis sa prise de fonction, il visite les réseaux sociaux que les gens considèrent comme un espace à part entière de libre expression. « Parce qu’ils sont à l’étranger, beaucoup pensent qu’ils peuvent se permettre de tenir n’importe quel propos », a-t-il rappelé.
Selon le Procureur général, celui qui partage ces injures de cette personne vivant à l’étranger se rend complice. Et comme pour « réglementer » les actions sur la toile, Charles Wright a dit avoir demandé à la Direction centrale de la Police judiciaire et à la Direction des investigations judiciaires de recenser tous les propos ethnocentriques, de qui ça vienne.
« On ne fait pas de la chasse aux sorcières, mais si le sorcier est celui qui tient des propos régionalistes, ethnocentriques, il sera chassé. On peut tout dire. C’est ça la beauté de la liberté d’expression. Mais on ne doit pas tout dire, parce qu’il y a des limites », a soutenu le conférencier.
Abordant l’aspect qui concerne la presse, le Procureur général a indiqué que le travail d’un journaliste consiste à informer l’opinion en toute objectivité.
« Un journaliste peut critiquer, mais ça ne doit pas porter atteinte à la liberté, ça ne doit pas appeler à l’insurrection, ça ne doit pas appeler à la haine. C’est pourquoi le Parquet prend des décisions par rapport aux dérapages des médias pour l’ouverture d’information judiciaire sur les faits d’infractions commises par voie de presse », a déclaré Charles Wright.
Tout en réitérant l’attachement du Parquet général à la protection de la liberté de la presse à travers le respect des dispositions de la loi L/2010/02/CNT du 22 juin 2010 portant sur la liberté de la presse et révisant la loi organique L/91 005 CNT du 23 décembre 1991, il sont dit rejeter toutes formes de poursuites tendant à entraver aux droits d’information, de diffusion, de possession, d’exploitation d’une entreprise de presse, ainsi que de la pluralité des idées et d’opinions.
Pas plus tard qu’hier lundi, la Haute autorité de la communication a publié un communiqué pour dénoncer certaines pratiques au sein de la presse. A ce propos, le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry a dit attendre que la HAC finisse son travail pour engager des poursuites judiciaires contre toutes les personnes dont la responsabilité professionnelle sera engagée.