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Guinée – Arrêt sur image : route ou zone de conflit ?

La question mérite d’être posée. Cette image a de quoi émerveiller l’inventeur du célèbre jeu des 7 erreurs. Elle contient, à n’en pas douter, de nombreux éléments pouvant alimenter ce jeu dont les ‘colles’ ont, tout à la fois, diverti et passionné, mais aussi stimulé l’esprit et l’éveil de plus d’un lecteur assidu, depuis bien longtemps.

Tout le monde s’accorde à dire que le libre mouvement des personnes et des biens est essentiel au développement de chaque pays. Et cela passe nécessairement par une circulation routière fluide et sécurisée. C’est une condition essentielle qui est rompue, dès lors que celle-ci se congestionne. Que l’on soit en  ville ou en rase campagne, les conséquences restent les mêmes. Des séries de blocages surviennent alors, qui compromettent les activités, génératrices de progrès social et économique.

Cette image est assez évocatrice. Elle montre une situation réelle de la circulation qui se déroule, au quotidien, à Conakry. Nous sommes à un point de convergence d’usagers, venant de tous les côtés. Possible que l’objectif n’ait même pas tout fixé ! Mais nous distinguons nettement, piétons, motocyclistes, automobilistes, étalagistes, vendeurs à la sauvette, passagers qui débarquent, véhicule au capot ouvert… Pour tout dire, une circulation à la limite du trop-plein. Un pêle-mêle inextricable où chacun va dans un sens qui ne tient pas compte des autres.

Ainsi sont, à peu de choses près, la plupart des villes, notamment, du tiers-monde. C’est le reflet commun de leur contenu. Mais, une différence s’établit néanmoins entre elles, qui tient aux comportements des usagers et à l’organisation de la circulation.

La route est un endroit que se partagent un nombre infini d’utilisateurs, tous égaux en  droits et en devoirs, hormis quelques exceptions prévues par le code de la route et les règlements en vigueur. C’est une école de solidarité et de tolérance. Pour que cela soit,  chaque usager doit se sentir soumis à des règles qu’il est tenu de respecter. Est-ce le cas chez nous ? Ce n’est pas très évident.

Pour bon nombre de nos concitoyens, la route, surtout en zone urbaine, ne sert pas qu’à assurer la circulation automobile. Elle est aussi l’endroit où chacun peut faire ce qu’il veut, au mépris de l’ordre public. Cela s’observe le plus souvent au niveau des carrefours. Chaque citoyen peut s’y installer, comme bon lui semble, pour vendre, travailler ou mendier. On s’y donne rendez-vous, on y fait des emplettes, on s’y restaure, on y abandonne les ordures. Les conducteurs y stationnent abusivement et les passagers s’y embarquent ou y débarquent… En un mot, tout s’y fait !  Et le comble, c’est qu’il n’y a personne pour piper mot. Serait-ce, parce que ces comportements sont rentrés dans nos mœurs, par crainte d’être abreuvé de tous les qualificatifs imaginables ou, au pire, molesté, pour le ‘toupet’ qu’on aura eu, de faire une remarque jugée à tord, ‘incongrue’ ?

De temps à autre, sur la question, les pouvoirs publics se font entendre. Ils promettent de mettre de l’ordre, stigmatisent les mauvais comportements et menacent les contrevenants. Jusque-là, rien ou pas grand-chose d’accompli. Que des opérations isolées et éphémères !

Et notre circulation, pendant ce temps, reste encore et toujours ‘malade’ de ces manquements qui l’affectent, l’encombrent et la paralysent.  Qu’on ne s’étonne donc pas, avec tous ces maux, de mal circuler chez nous !

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