Les visages qui composent le gouvernement de Kassory Fofana sont connus depuis samedi soir à travers un décret lu à la télévision nationale. Dans cette équipe gouvernementale, on remarque des ministres réconduits, des partants, mais aussi des nouveaux venus.
C’est le cas du ministère du travail qui change de patron avec le départ de Damantang Albert Camara qui était à coûté tranché avec le syndicat des enseignants. Pour le Secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) Aboubacar Soumah, c’est une bonne chose. Cependant, il estime qu’il est encore tôt de se réjouir de l’arrivée de Lansana Komara. « Pour cause, il est difficile de juger une personne dont on ne connais« t pas la moralité dit-il. »
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« Je crois que le président a dû répondre aux cris du syndicat de l’éducation et aux cris des enseignants. Les dénonciations que nous avons faites ont eu leurs effets puisque comme on l’a toujours dit, Damantang Camara ne maîtrisait pas son domaine. Un ministre du travail doit être sensé connaître les textes et les lois qui régissent les relations sociales ; mais lui (Damantang), il a fait preuve d’incapacité notoire parce qu’il n’a fait que semer la confusion. Donc, je crois que c’est une bonne chose que le président ait pensé à le mettre de côté. En tout cas, nous dirons que c’est un premier pas effectué par le chef de l’État », s’est réjoui d’abord le Secrétaire général du SLECG avant de préciser qu’il se réserve pour le moment de faire les éloges de Lansana Komara le nouveau chef de département du ministère du travail.
« Pour le moment, nous ne pouvons pas faire de jugement additif puisque que celui qui est venu, on ne connait pas sa moralité. Donc, tout dépendra de la position du gouvernement pour faire bouger les lignes des négociations qu’on a entamées en ce qui concerne les 8 millions comme salaire de base des enseignants. Nous, on a notre position : nous réclamons les 8 millions de francs et nous sommes prêts à négocier si le gouvernement aussi le veut, on a aucun problème. On espère quand même que, conformément au discours du nouveau premier ministre qui est responsable du dialogue social, il pourrait faire face à nos préoccupations », conclut Aboubacar Soumah.
Pour rappel dans ses revendications, le SLECG a toujours fustigé l’ancien ministre du travail Damantang Albert Camara, qu’il accusait de refuser de satisfaire à leur demande et d’être derrière la crise qui mine le syndicat de l’éducation en soutenant la faction de Souleymane Sy Savané. Conséquences, il souhaitait son départ du gouvernement une chose qui est désormais faite.