La république fédérale de la Russie a lancé des opérations militaires en Ukraine, dans la matinée de ce 24 février 2022. A cet effet, notre rédaction a tenté de joindre des ressortissants guinéens vivant dans ce pays situé entre l’Europe et la fédération de la Russie. Selon ces derniers, “la situation est très tendue”.
Issa Sadjo Diallo est le président du Conseil des Guinéens de l’Etranger de l’Ukraine et le Conseil d’Afrique en Ukraine. Basé à KIEV. A l’en croire, “la situation est vraiment très tendue. Il y a la panique. À 10 heures (heure locale, ndlr), j’ai assisté à une conférence de presse en ligne organisée par les autorités avec la présence du ministre de la Culture et certains leaders politiques du pays. Nous avons donné notre opinion et nous avons essayé de sensibiliser la population guinéenne en Ukraine dans les différentes villes pour savoir comment ils vivent la situation.
La communauté guinéenne quand même personne n’a été touché. Donc, j’ai passé l’information aux différents responsables des communautés des villes d’être unis et connectés puisque c’est nécessaire que tout le monde puisse s’appeler et se réunir quelque part s’il y a un cas d’aide qu’on puisse faire passer facilement les différentes aides.
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J’ai reçu une information par écrit que la Pologne a ouvert ses frontières pour les citoyens ukrainiens et que si les étrangers aussi venaient ils ne les refuseront pas. Mais pour le moment je n’ai pas reçu la confirmation mais je pense que si ces étrangers venaient y compris les Guinéens certainement ils pourront être acceptés par les autorités polonaises« .
Pour sa part, Thérémie vivant à la ville de Tchernobyl, tout allait bien même “aux dernières nouvelles, nous apprenons que les troupes russes sont à 2 heures de cette ville. Donc, la plupart des gens sont en train de se diriger vers les frontières de la Pologne et autres pays voisins. Mais est ce que nous les étrangers, on aura accès à ces localités parce qu’on n’a pas de visa”.
De son coté, Daouda Kpogbomou, étudiant guinéen vivant à Kiev, dira que “Nous sommes paniqués mais nous avons reçu l’information dans notre groupe whatsApp de préparer tous les papiers au cas la situation dégénérait pour aller se réfugier vers une ville frontalière. Et au moment où je vous parle, je suis en route en partance vers la frontière avec quelques étrangers et nous avons également des amis dispersés partout. On communique au téléphone. Ils cherchent également un moyen pour nous rejoindre vers la frontière”.
Magnalen Traoré, stagiaire