L’opération militaire spéciale russe lancée depuis hier 24 février en Ukraine, se poursuit ce vendredi. Pour cette deuxième journée, notre rédaction a tenté de joindre à nouveau le président des ressortissants guinéens vivant en Ukraine pour nous faire le point.
« Je communique et échange régulièrement avec nos compatriotes se trouvant dans les différentes villes ukrainiennes à commencer par Kiev. Beaucoup ont quitté Kiev hier nuit par train. Les gens sont organisés pour à aller vers la ville de l’ouest et par la suite vers la frontière polonaise. C’est gratuit pour tous ceux qui veulent évacuer. Mais à Kherson, les gens, y compris des Guinéens, ont des difficultés puisqu’ils sont encerclés et ne peuvent pas évacuer. Dans cette ville, il y a trois de nos compatriotes. Je viens tout juste d’échanger avec monsieur Aboubacar Sidiki Konaté de l’Ambassade de Guinée en Allemagne qui confirme que le gouvernement guinéen a pris des dispositions pour qu’à partir de lundi les bus viennent chercher à la frontière polonaise les Guinéens qui sont arrivés là-bas pour pouvoir les faire évacuer pour ensuite partir en Pologne jusqu’à ce que la situation soit stabilisée.
Par ailleurs s’agissant de cette opération humanitaire, un courrier des autorités polonaises accordant un corridor d’évacuation aux Guinéens, a été adressé à l’ambassade de la République de Guinée en Allemagne. Celle-ci s’est entretenue avec les autorités polonaises afin d’apporter l’assistance préliminaire en attendant l’arrivée de l’aide en provenance des autorités guinéenne prévue le lundi… Les autorités de l’ambassade seront dès demain samedi à la frontière polonaise pour recevoir nos compatriotes et passer un peu de temps avec eux en attendant lundi pour l’évacuation », annonce notre interlocuteur, Issa Sadio Diallo.
Par contre, à Tchernobyl, la situation semble plutôt calme. « Chacun est libre de quitter la ville, mais aucune évacuation d’étranger n’est envisagée, plutôt n’est en cours pour le moment », a confié à Guinéenews Théophile un autre ressortissant vivant, lui, à Tchernobyl, distante de la capitale Kiev de 134 km.
Une dépêche de Magnalén Traoré, stagiaire à Guinéenews