L’Union pour la Démocratie et le Développement (udd), le parti présidé par Bah Oury, traverse une zone de turbulences. Une crise de confiance entre l’actuel président et son prédécesseur, également fondateur, Néma Bolonzile Jean Bienaimé Haba, est en train de miner cette formation politique.
Visiblement, la lune de miel entre Bah Oury et le fondateur du parti UDD qu’il préside depuis son départ forcé de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (Ufdg), est désormais un lointain souvenir.
Dans un document dont Guineenews a reçu copie, Nema Bolonzile Jean Bienaimé Haba declare : « … Le moment est arrivé pour que je reprenne la présidence de notre parti UDD (union pour la démocratie et le développement) que j’avais cédée à Bah oury. »
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Poursuivant, il dit estimer que « la mauvaise gestion des choses nous pousse à le remercier sans beaucoup réfléchir. » Et d’ajouter plus loin : « je me suis rendu compte que j’ai cédé ma place de numéro 1 du parti à un loup déguisé en agneau. »
Joint au téléphone, M. Haba confirme non seulement ces accusations mais enfonce le clou. Il taxe les décisions de Bah Oury de « communautaires, opaques et antidémocratiques. » Et va jusqu’à soupçonner l’ancien ministre de la Réconciliation Nationale de double jeu entre le pouvoir et l’opposition. Même si lui-même n’est pas à même d’indiquer sa préférence actuelle entre les deux bords politiques.
Joint au téléphone par votre quotidien électronique, Bah Oury n’a pas tarder de confirmer que le torchon brûle entre lui et son prédécesseur, devenu adversaire. Mais contrairement à ce que dernier lui reproche, Bah Oury soutient que c’est Nèma Bolonzile Jean Bienaimé Haba qui est « manipulé » par le pouvoir pour casser l’élan de l’UDD et son leader actuel qui « dérangent ».
Mais dans ses explications, Bah Oury donne l’impression de ne pas être surpris par l’attitude de son « adversaire » qui, selon ses propres termes « ne travaille pas et refuse de s’impliquer dans les activités du parti » depuis un bon moment.
Des propos et autres declaration de désamour entre messieurs Haba et Bah qui ne présagent pas de bonnes relations de collaboration entre les deux premiers responsables actuels de l’UDD. Ce qui suppose que le « mariage » entre le Mouvement Renouveau et l’UDD va tout droit vers le divorce. Mais pas sans que la crise actuelle ne livre tous ses secrets.