Le Premier ministre, Kassory Fofana, avait récemment donné le ton de fermeté lors d’une sortie médiatique en début de semaine chez nos confrères d’Espace Fm. Les revendications syndicales du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) ne seront pas satisfaites d’ici à 2020, avait-il laissé entendre.
Le président Alpha Condé a entériné jeudi 18 octobre 2018 en conseil des ministres cette décision du chef du gouvernement guinéen. Ainsi, il a demandé aux ministres concernés à savoir ceux du Budget et de la Fonction publique, d’appliquer « le droit de grève ».
A cet effet, le chef de l’Etat a commis aux « ministres en charge du Budget et de la Fonction Publique…à prendre toutes les mesures appropriées relatives à l’application rigoureuse des dispositions légales et règlementaires régissant le droit de grève dans la mesure où c’est le travail fait qui est payé et non le travailleur ».
En prenant cette décision, le SLECG se voit fragilisé dans son combat pour l’amélioration des conditions de vie et de travail même si son appel reste largement suivi sur l’ensemble du territoire national.
Mercredi, le secrétaire général adjoint du SLECG, Oumar Tounkara, a demandé l’implication du président de la République Alpha Condé, pour la résolution du conflit. Auparavant, son secrétaire général, Aboubacar Soumah avait sollicité, lui aussi, l’implication des présidents des institutions de la République.
En attendant la suite à donner aux décisions du conseil des ministres, les écoles publiques guinéennes restent paralysées au grand dam des élèves et des parents d’élèves.
Depuis le 03 octobre 2018, le SLECG a lancé un mot d’ordre de grève générale illimitée. Il réclame huit (8) millions de francs guinéens négociables comme salaire de base.